Le chalutage en eaux profondes au delà des 800 m pourrait être interdit ! C’est en tout cas l’objet d’un amendement discuté actuellement à l’Assemblée nationale. Pour protester contre cette mesure, les pécheurs bretons menacent de bloquer les ports.
L’amendement qui vise à proscrire la pêche au-delà de 800 mètres de profondeur sera soumis au vote des députés ce jeudi.
Pour mettre la pression sur l’assemblée, le comité régional des pêches maritimes de bretagne à décidé aujourd’hui de lancer un appel au blocage symbolique des ports partout en France.
Face à cette menace d’interdiction de la pêche au chalut, le Comité Régional des Pêches Maritimes de Bretagne demande à tous les bateaux de pêche professionnelle de Bretagne de bloquer symboliquement leur port d’attache pendant une heure. Il s’agit de lancer un avertissement au gouvernement et aux députés, sans néanmoins pénaliser l’activité de pêche dans un premier temps.
Selon le président du comité des pêches de Bretagne, Olivier Le Nézet, cet amendement va au-delà de la pêche profonde. Il vise tous les chalutiers de France et les bateaux qui utilisent des engins traînants, les dragues en particulier. Il rappelle aussi que près de 600 navires pratiquent la pêche au chalut en Bretagne, soit environ 2 500 pêcheurs et déclare qu’une telle interdiction impacterait aussi toute la filière aval (ports de pêche, mareyeurs, entreprises de transports…), soit environ 8 000 personnes en Bretagne.
Un dossier politique
Olivier Le Nézet demande donc à François Hollande et à Manuel Valls le rejet de l’amendement incriminé et de respecter la position prise jusqu’ici par le gouvernement en faveur de la pêche profonde.Ce dossier risque de montrer une fois encore les désaccords au sein de la majorité, puisqu’une quinzaine de députés socialistes, demandent eux aussi la suppression de l’amendement. Parmi eux, on retrouve notamment le député du Morbihan, Gwendal Rouillard.
A droite aussi cette mesure soulève des réactions. Interrogé sur notre antenne dans le 12/13 Bretagne de ce mercredi, le député européen Alain Cadec, également président de la commission pêche à Bruxelles a réagit :