Ce jeudi 3 mai, une quarantaine de dockers a investi l'agence d'interim Manpower afin d'interpeller ses responsables sur les conditions d'emploi d'intérimaires. Selon eux, les intérimaires feraient le travail des dockers licenciés économiques, suite à la liquidation de la société KSI.
Ils étaient une quarantaine à avoir fait le déplacement ce jeudi matin devant l’agence d’intérim Manpower de Lorient. Selon Eddie Le Goulven, secrétaire des ouvriers dockers CGT de Lorient, des intérimaires sont employés pour faire le travail réalisé par les dockers de la société KSI avant qu'ils ne soient licenciés économiques. Les dockers veulent des explications sur les irrégularités constatées concernant l'emploi de ces intérimaires. Ils sont donc venu rencontrer les responsables de cette agence, principal employeur des intérimaires qui travaillent au port de pêche.
Des conditions d'emploi inacceptables
Pour Eddy Le Goulven, il n'y a pas de doute sur l'emploi d'intérimaires "constaté dimanche et mardi soir sur des postes occupés il y a encore deux semaines par les dockers", lorsque ces derniers travaillaient encore pour la société KSI liquidée le 20 avril dernier. Pour lui, la SEM Lorient-Kéroman qui gère l'activité du port met en avant un surcroît d'activité pour justifier le recours à cette nouvelle main d'oeuvre alors "qu'il n'en est rien" affirme le syndicaliste, pour qui "ce n'est que de l'activité régulière".Il dénonce également les conditions d'emploi des intérimaires à des tarifs au plus bas "200 euros brut par mois de moins que les minima de la convention nationale unifiée des ports et manutention".
Une délégation a été reçue par une responsable de l'agence Manpower. Selon Eddy Le Goulven, elle doit rencontrer la responsable des ressources humaines de la SEM dans l'après-midi et apporter par la suite des réponses aux dockers.