Monterblanc (56) : le maire fait hospitaliser une personne handicapée alitée depuis 12 jours

Gérard Guilleron, le maire de Monterblanc au nord de Vannes, ne décolère pas depuis qu'il a découvert vendredi une jeune femme handicapée allongée dans son lit depuis 12 jours. L'élu ne comprend pas les "dysfonctionnements" des services sociaux. Intervenant : Gérard Guilleron, Maire de Monterblanc (56)

Gérard Guilleron, le maire de Monterblanc au nord de Vannes, ne décolère pas depuis qu'il a découvert vendredi une jeune femme handicapée allongée dans son lit depuis 12 jours. L'élu ne comprend pas les "dysfonctionnements" des services sociaux. 

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"Jamais je n'ai était informé de la situation". "Il y a un manque quelque part". Gérard Guilleron, le maire de Monterblanc, ne comprend toujours pas que l'on en soit arrivé à cette situation. Vendredi après-midi, il est appelé par le service social de la mairie qui lui demande de se rendre au domicile d'une jeune femme handicapée.


Défaillance des services sociaux ?

Là, il trouve Laurye, 28 ans, allongée dans son lit depuis 12 jours en présence de trois gendarmes d'Elven prévenus par le voisin de la jeune femme. Souffrant du syndrome d'Aicardi-Goutières, une calcification d'une partie du cerveau provoquant une tétraplégie spastique et des mouvements anormaux, Laurye ne peut pas se déplacer sans son fauteuil électrique. Or ce dernier est hors d'usage.

De même, son domicile, un logement social peu adapté à l'utilisation d'un fauteuil roulant volumineux, est dans un mauvais état selon le maire. L'élu constate également que "son lit médicalisé n'est pas à une hauteur convenable et son matelas anti-escarres n'est plus efficient". Dans son frigo, ne se trouvent que quelques yaourts. Visiblement la jeune femme n'est pas "pris en charge comme elle le devrait" par les différents services sociaux (infirmiers, aide-ménagère) qui passent la voir quotidiennement.

Avec son accord, elle est hospitalisée dès vendredi soir à Vannes. 

 

La mairie "pas avertie"

"Ce que je reproche aux services sociaux en charge de s'occuper de Laurye, c'est de ne pas avoir prévenu la mairie de la situation". Ce mardi, le maire reproche toujours aux services sociaux de ne pas avoir pris la mesure de la détresse de la jeune handicapée, même s'il conçoit que Laurye "a un profil médico-psychologique particulier", et peut être "difficile à gérer". Selon lui, il aurait fallu "que son handicap soit pris dans sa globalité" et d'ajouter "si les gens qui font ce métier ne sont pas capables de le faire correctement, il faut qu'ils changent de métier".

Une réunion mercredi

Pour trouver une solution à la situation de Laurye qui ne peut rester à l'hôpital de Vannes, le maire cherche à réunir en mairie ce mercredi matin tous les services sociaux en charge de la jeune personne handicapée : les infirmiers, le S.A.M.S.A.H (Service d'Accompagnement Médico-Social pour Adulte Handicapé), l'assistante sociale ainsi que l'UDAF (Union Départementale des Associations Familiales) et un représentant du département.

Renseignements pris par Gérard Guilleron, la jeune femme serait déjà sur une liste d'attente pour l'obtention d'un logement plus adapté à son handicap. Depuis vendredi, des messages de soutien sont parvenus en mairie de Monterblanc. Deux personnes se sont même manifestées pour proposer un fauteuil électrique à Laurye.

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