Vannes (56) : une école pour montrer l'importance de la cybersécurité

À Vannes, les élèves de l'école de la cyberdéfense (ENSIBS) vont être mis en situation. Ils tentent de protéger d'une cyberattaque une entreprise spécialisée dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques. Un scénario fictif qui permet de faire le point sur les dangers du net.

À Vannes, l'école d'ingénieurs en génie industriel, mécatronique, informatique et cyberdéfense (ENSIBS) a pris une tout autre allure aujourd'hui. Les étudiants sont mis en situation avec un scénario fictif : des ingénieurs tentent de protéger d'une cyber-attaque,  une entreprise spécialisée dans la fabrication de batteries pour véhicules électrique. Pendant quinze jours, ils devront tout mettre en œuvre pour aider à protéger des cyberattaques.

À Vannes, les élèves de l'école de la cyberdéfense (ENSIBS) vont être mis en situation. Dans un scénario fictif, ils tentent de protéger d'une cyberattaque une entreprise spécialisée dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques. Reportage : S. Izad et P. Beaugey Interviews : - Sébatien Le Corre, élève ingenieur en cyberdéfense ; - Charles Reaux, directeur de la formation en cyberdefense UBS.
Il s'agit de la seule école d'ingénieurs en France spécialisée en cyberdéfense. Elle dispose d'un centre de gestion de crise unique où les entreprises peuvent également venir se former.

"Cyberdéfendre" : protéger les intérêts de la nation

Pour Charles Préaux, directeur des formations ingénieurs en cyberdéfense à l'ENSIBS, "la cyberdéfense consiste à protéger les intérêts supérieurs de la nation, c'est-à-dire les entreprises vitales du pays". De fait, de nombreuses entreprises, plus ou moins importantes, ont déjà été l'objet de ce type d'attaques. Il y a quelques jours, la banque HSBC a dû interrompre ses services au Royaume-Uni. On se souvient également de l'attaque contre la chaîne TV5-Monde.

"Une cyberattaque consiste à envoyer un agent logiciel ciblé sur quelques éléments d'une entreprise. Par exemple, on peut faire du défecement (modification de la mise en page d'un site web) pour empêcher une entreprise de communiquer. On peut également envoyer un virus sur des serveurs pour les neutraliser", précise Charles Préaux.

Des attaques de plus en plus inquiétantes

Pour Alain Juillet, président du Club des directeurs de sécurité des entreprises, "Nous sommes aujourd’hui face à des cybercriminels de plus en plus performants et qui multiplient les interactions entre eux. [...] Les technologies utilisées se révèlent de plus en plus sophistiquées et efficaces."

Un avis partagé par Charles Préaux de l'ENSIBS : "Les moyens méthodologiques et techniques, avec l'interconnexion à grande échelle au niveau de l'internet des entreprises, permettent d'envisager le scénario d'une action coordonnée qui paralyserait l'activité économique de la France comme probable."

Un enjeu national

Selon le rapport annuel d'"Ernst & Young" sur la cybersécurité58% des organisations ne possèdent pas de département spécialisé dans les nouvelles technologies et leur impact sur la sécurité de l’information. Face à ce manque d'anticipation de la part des entreprises, le ministère de l'Intérieur souhaite donc susciter des vocations.



L'an dernier, un "Pôle d'excellence cyber" a également été créé en Bretagne. Il se structure autour de trois dimensions : la recherche, la formation et le développement du tissu industriel.

Quelque 13 grandes entreprises intègrent cette nouvelle association, parmi lesquelles Airbus, Atos, Safran, Thales ou la DCNS. L'objectif de ce pôle est clair : mettre à profit les compétences de la région Bretagne en matière de défense pour créer les acteurs de demain.

 

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