"On a envie que les gens se remettent à rêver ensemble !" 5e édition du festival Babel à Douarnenez

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 Dans le cadre champêtre des Plomarc'h à Douarnenez, Babel a tenu sa 5e édition : un dimanche de fête et de poésie. 

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Il leur en a fallu de l'énergie et de la tenacité pour offrir au public cette 5e édition de Babel. Annulé en mai dernier en raison de la pandémie, le festival s'est déroulé ce dimanche dans le cadre idyllique des Plomarc'h à Douarnenez.

"On vous offre les nappes et la vue sur le port de Douarnenez avec quelques vieux gréements en toile de fond, apportez votre pique-nique!". Le message des organisateurs a été reçu cinq sur cinq et dès midi, familles et amis ont investi les champs qui surplombent la ville de Douarnenez. Tapis, thé à la menthe, guirlandes, parasols... Les 60 bénévoles ont mis les petits plats dans les grands pour faire de cette journée un moment convivial et rendre les choses jolies. " Le site est magnifique, la décoration se fond dans la végétation naturelle. C'est apaisant, pas du tout anxiogène" commente Gildas, un habitué du festival.
 



"Cette édition a été très difficile à préparer", explique Isabel Tardieu, l'une des quatre co-présidentes de l'association Rhizomes, organisatrice du festival. "Avec la pandémie, les règles n'ont pas cessé d'évoluer. Face à toutes ces incertitudes et à pas mal de contradictions, nous avons pris le parti de nous dire que tout était possible. Au point que nous avions écarté l'hypothèse qu'il puisse pleuvoir. On a eu raison, regardez, il fait beau !"
 

De nombreuses contraintes pour l'organisation


Plus sérieusement, les organisateurs ont dû multiplier les allers et retours avec la préfecture du Finistère, la municipalité de Douarnenez. Il a fallu aussi recontacter les artistes prévus sur la première édition en mai.
"Les trois dernières semaines, il a fallu ajuster en permanence. On peut vendre des repas mais pas d'alcool. Pour un festival qui ne fait pas d'entrées payantes, mais propose des animations à prix libre, la buvette c'est primoridal pour équilibrer le budget. On est sur un site ouvert, en plein air et on applique les mêmes protocoles que dans une salle. C'est parfois compliqué à comprendre. Mais on a réussi, la preuve. Et on a mobilisé beaucoup de bénévoles, avec des nouvelles têtes." conclut Isabel Tardieu. L'association s'est pliée aux contraintes et a mis en place une brigade d'escargots pour accompagner le public dans le respect des distances physiques et des gestes barrières. 
 

D'ailleurs, aujourd'hui les escargots sont un peu les rois de la fête... foraine ou le clou du spectacle. A l'ombre d'un arbre, 130 bêtes à cornes fraîchement ramassées dans les jardins alentours se lancent à tour de rôle dans des numéros d'équilibristes involontaires. Le Slow Park, "fête foraine pour fauves fragiles", est un éloge de la lenteur. Chacun reste le temps qu'il veut pour observer cette ménagerie atypique et baveuse. Les décors sont faits de bois et d'objets trouvés. 
" C'est original, inattendu ... et reposant" sourit Claire en vacances avec ses deux jeunes enfants. "C'est drôle, on regarde les escargots qui font de la balançoire" ajoutent Louane et Timéo, 8 et 9 ans.

 

"Mettre un peu de poésie dans nos vies"


Balades contées, marionnettes, théâtre de rue, ateliers de langues, de broderie ou de reliure, expositions, concerts.. C'est une journée bien chargée qui va s'étirer jusqu'à la tombée de la nuit. Le public passe d'une animation à un spectacle.
" Ça fait un bien fou d'être avec du monde, de se changer les idées, de rire" glisse cette mère de famille venue du Nord de la France.
" On a besoin de moments tranquilles et bienveillants comme ceux-là, explique Caroline Troin, coordinatrice de l'événement. "Notre souhait c'est de créer du lien entre les gens, d'avoir des attentions pour l'autre et de mettre un peu de poésie dans nos vies. Avec ce que l'on vit tous en ce moment, c'est vraiment important". Comme une soupape de décompression, une petite bulle de bien être pour prendre le large du quotidien et faire le plein de bonne humeur.  
 

"Une vraie bouffée d'oxygène" pour les artistes 


Parmi les rendez-vous attendus de la soirée, le duo de jeunes quimpérois Isaac et Nora ou encore l'accordonéiste Jean Le Floc'h et Pauline Willerval. Tous les artistes sont rémunérés et face à la disette artistique due au Covid-19, les intermittents saluent le courage des organisateurs. " Après des mois d'abstinence culturelle, ce rendez-vous est une vraie bouffée d'oxygène" commente le conteur-slameur Lukaz Nedeleg.

Une respiration partagée par les spectateurs qui ont tous le sourire accroché aux lèvres. " On voulait que les gens se retrouvent pour faire des choses ensemble et se remettent à rêver" glisse Isabel Tardieu. Pari relevé pour l'équipe de Babel qui tisse depuis plusieurs années des liens entre les habitants de Douarnenez, d'ici et d'ailleurs.





 
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