La pierre, valeur refuge après le confinement selon les notaires bretons

Après le coup d'arrêt brutal des transactions immobilières du au confinement lié au Covid-19, l'activité repart avec, en Bretagne, une hausse de 45 % de ventes en mai 2020 par rapport à mai 2019. La pierre est plus que jamais une valeur refuge pour diverses raisons analysées par les notaires .

Même s’il est trop tôt pour évaluer les impacts réels du confinement, les notaires font d’ores et déjà quelques constats. La pierre est plus que jamais une valeur refuge face aux  aléas de la bourse et aux craintes d’un retour de l’inflation. Le confinement subi à résidence a amené les Français à s’approprier leur logement pour y envisager de nouveaux usages, comme le télétravail ou la garde des enfants.


De nouveaux critères en vu pour les achats immobiliers


Ainsi, l'absence de jardin, bureau ou terrasse, le manque de luminosité ou un environnement bruyant du logement incite aujourd'ui les particuliers à se lancer dans une recherche active d'un nouveau bien avec de nouveaux critères. 

Revers de la médaille pour ces transactions : le déficit des offres immobilières en Bretagne dont le marché souffrait déjà avant la période de confinement, notamment dans les grandes agglomérations avec des prix en hausse. Les deux mois d’arrêt d’activité n’ont pas permis de reconstituer les stocks et l’offre demeure faible.


Pas assez de biens sur le marché 


Du fait de l'arrêt des transactions, les volumes de ventes tout type de biens confondus ont en moyenne chuté entre 12 et près de 15 % si l'on compare le premier trimestre 2019 et celui de 2020.

En revanche, les professionnels notent une évolution positive des prix médians sur un an :


TENDANCES POUR LA BRETAGNE

 + 11 % pour les appartements neufs

+7,9% pour les appartements anciens 

+ 4,1 % pour les maisons ( prix moyen en Bretagne : 177 000 euros)

seuls les terrains à bâtir enregistrent une chute de 3,2 %.


Ille-et-Vilaine, Morbihan et Finistère en hausse, les Côtes d'Armor un peu à la traîne 


En Ille-et-Vilaine, en un an, les appartements neufs enregistrent une hausse de près de 13,5% (4 140 euros/m2). Pour les appartements anciens : + 7,9% (2650 euros/m2) . Pour les maisons : +3,4% (188 000 euros).

Dans le Morbihan : hausse de plus de 13% pour les appartements anciens (2370 euros/m2) , 13 % aussi pour les appartements neufs (3580 euros/m2) et pour les maisons, près de 6% de hausse des prix moyens (180 000 euros).

Dans le Finistère, ce sont surtout les appartements neufs qui voient leurs tarifs augmenter avec +16,7% (3520 euros/m2). Pour l'ancien, près de 6% de hausse ( 1420 euros/m2) alors que le prix moyen d'une maison est de 150 000 euros (+3,4%).

Dans les Côtes d'Armor : des prix plus raisonnables globalement et une évolution plus stable quoique légèrement à la hausse également : appartements anciens ( +3,4% soit 1590 euros/m2), appartements neufs (+ 1,9% soit 2960 euros/m2). Prix moyen d'une maison : +3,8% soit 135 000 euros.

Le Conseil régional des notaires précise "qu'en dehors des grandes villes, le marché breton reste avant tout un marché de maisons individuelles avec des prix inférieurs à 200 000 euros. Mais un marché qui reste tendu car en déséquilibre, les offres n'étant pas suffisantes, surtout vu la réorientation de choix des acquéreurs qui se dessine après le confinement."

Quant à l'investissement dans des produits neufs, trop tôt pour dire ce que donnera le marché. Ce type d'achat se faisant traditionnellement en fin d'année pour les clients qui veulent bénéficier de dispositifs comme la loi Pinel.  Ces achats de placement pourraient se réveler plus prudents à l'avenir, vu la conjoncture économique incertaine.

 

Profil des acquéreurs 


Tous types de biens confondus, l'âge moyen des acquéreurs en Bretagne est de 45 ans. A près de 45%, ils achètent un bien dans leur département d'origine, à 31 % dans leur commune et à 6% dans la région.

Professions intermédiaires, cadres supérieurs et artisans-commerçants constituent près de 60 % des acheteurs en Bretagne.


Des voyants au vert mais prudence face à l'évolution du chômage


Selon les observations du moment, la tranche 40/50 ans redevient à nouveau très active sur le marché alors que les primo accédants semblent plus frileux par crainte de conditions de prêts bancaires moins favorables.

Si les notaires constatent un retour sur le marché des résidences principales et des résidences secondaires, le marché du locatif est actuellement en baisse. Même si les voyants sont à nouveau au vert, la profession reste attentive à l'impact de l'activité économique et d'éventuelle mise en chômage dans certains secteurs qui pourraient freiner la reprise en septembre.

 

Les tops 10 bretons

Classement des dix villes les plus chères pour les appartements neufs en prix de vente médian par mètre carré :
Dinard (35) : 5710 euros
Quiberon (56) : 5010 euros
Arradon (56) : 5000 euros
Saint-Grégoire (35) : 4480 euros
Rennes (35) : 4480 euros
Ploemeur (56) : 4340 euros
Saint-Malo (35) : 4240 euros
Quimper (29) : 4180 euros
Pléneuf-Val-André (22) : 4150 euros
Brest (29) : 4040 euros

Classement des dix villes les plus chères pour les appartements anciens en prix médian par mètre carré :
Carnac (56) :  4420 euros
Dinard (35) : 3980 euros
Damgan (56) :  3920 euros
Quiberon (56) : 3820 euros
Arzon (56) : 3730 euros
La Trinité-sur-Mer (56) : 3680 euros
Saint-Malo (35) : 3440 euros
Etel (56) : 3360 euros
Larmor-Plage (56) : 3 340 euros
Arradon (56) : 3340 euros

Classement des dix villes les plus chères pour les maisons anciennes en prix médian : 
Ile-aux-Moines (56) : 645 000 euros
Saint-Briac-sur-Mer (35) : 600 000 euros
Arradon (56) : 451 800 euros
Saint-Grégoire (35) : 418 500 euros
Larmor-Baden (56): 415 000 euros
Carnac (56) : 400 000 euros
Rennes (35) : 385 000 euros
Larmor-Plage (56) : 385 000 euros
Saint-Lunaire (35) : 381 100 euros
La Trinité-sur-Mer (56) : 374 000 euros
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