Les blocages de prisons se poursuivent ce mercredi au dixième jour du mouvement des surveillants, provoquant notamment l'intervention des forces de l'ordre à Fresnes pour permettre le transfert au tribunal de Jawad Bendaoud. En Bretagne, cinq établissements sont toujours concernées.
Les discussions entre le ministère de la Justice et les syndicats (Ufap-Unsa, CGT et FO) pour trouver une issue à cette crise sans précédent depuis vingt-cinq ans sont au point mort : les trois organisations ont quitté mardi la table des négociations, jugeant encore nettement insuffisantes les propositions du gouvernement.
Le bras de fer continue donc entre des syndicats plus que jamais déterminés à poursuivre le mouvement et la garde des Sceaux Nicole Belloubet, en première ligne sur ce conflit qui s'enlise. "La porte est ouverte pour reprendre le dialogue", a-t-on indiqué ce mercredi matin à la Chancellerie, mais aucune rencontre n'était toutefois prévue avec les organisations syndicales.
Des blocages qui se poursuivent en Bretagne
Dans la région, le centre pénitentiaire des hommes à Vezin-le-Coquet et le centre pénitentiaire des femmes étaient toujours bloqués ce matin. Idem à la maison d'arrêt de Brest, Saint-Brieuc, et au centre pénitentiaire de Lorient-Ploemeur. Les surveillants rappellent que la détention est de plus en plus difficile à gérer, qu'ils n'ont pas été formés pour s'occuper de malades mentaux ou de personnes radicalisées.
Les surveillants de prison réclament de meilleures mesures de sécurité, des effectifs supplémentaires et une revalorisation indemnitaire.