Lors du premier tour des élections législatives, le dimanche 11 juin, le parti de la République en marche est arrivé en tête dans 23 circonscriptions sur 27 en Bretagne. Le détail par département.
Dans les Côtes d'Armor, quatre candidats LREM arrivent en tête dans quatre des cinq circonscriptions du département. Parmi eux, le jeune Henri Berville. Inconnu des Costarmoricains il y encore un mois, cet économiste de 27 ans natif du Rwanda caracole en tête de la 2e circonscription avec près de 39% des voix. Avec 14%, Didier Deru (LR) aura bien du mal à lui ravir le siège. Les Républicains sont en tête dans la circonscription de Lamballe-Loudéac. Dans ce département, seul le député sortant LR Marc Le Fur, qui brigue un 5e mandat, est parvenu à se maintenir en tête. Mais cette euphorie pourrait être de courte durée tant il est menacé à sa gauche par Olivier Allain (REM). Ce nouveau visage de la politique, un éleveur du Centre-Bretagne proche de Jean-Yves Le Drian, a conseillé Emmanuel Macron sur les questions agricoles pendant la campagne présidentielle.Dans Le Finistère, ce sont les candidats LREM qui ont raflé le plus de voix dans la totalité des huit circonscriptions. Richard Ferrand, le ministre de la Cohésion des territoires est ainsi arrivé en tête de la 6e circonscription avec 34% des voix, les électeurs ne lui tenant visiblement pas rigueur de son implication dans l'affaire immobilière pour laquelle une enquête préliminaire a été ouverte. "Les Finistériennes et les Finistériens ont jugé, ils me connaissent", s'est-il réjoui dimanche. Au second tour, ce soutien de la première heure d'Emmanuel Macron affrontera la candidate LR Gaëlle Nicolas (18% des voix).
Dans ce département, le défi sera dur à relever pour le socialiste Jean-Jacques Urvoas. Enième victime du rouleau compresseur REM, l'ancien ministre de François Hollande n'a réuni que 19,77% des suffrages dans la 1ère circonscription. Au second tour, il affrontera Annaïg Le Meur, une kinésithérapeute de 43 ans, nouvelle en politique (38,21%). Autre fait marquant, la succession ratée de Marylise Lebranchu dans la 4e circonscription: le deuxième tour se jouera sans son dauphin, entre Sandrine Le Feur, une agricultrice REM de 26 ans, et Maël de Calan, un candidat LR de 37 ans qui se dit "macron-compatible".
Idem dans le Morbihan où cinq candidats LREM sont arrivés en tête au soir de ce premier tour. Le parti présidentiel est le seul à pouvoir se vanter d'un élu dès le premier
tour. Dans le Morbihan, le député sortant Paul Molac, ardent défenseur de la culture bretonne et rallié macroniste, l'a ainsi emporté avec 54% des voix.
En Ille-et-Vilaine, qui compte huit circonscriptions, les candidats de la République en Marche sont en tête. Thierry Benoît UDI remporte la 6ème au soir de ce premier tour, il sera dimanche prochain face à Nolwenn Vahé (LREM). Bérézina du parti socialiste, encore, dans les huit circonscriptions d'Ille-et-Vilaine où seul François André est parvenu à se maintenir au second tour, sur la 3e circonscription, avec 46,78%, en se présentant... comme candidat de la majorité présidentielle. C'est dans la métropole rennaise que la République en marche a le mieux surfé sur la vague de la présidentielle: jamais élu auparavant, Florian Bachelier, un avocat d'affaires de 38 ans, a recueilli près de 41% des voix, laminant son rival socialiste, Emmanuel Couet, encore favori il y a peu, mais qui n'ira même pas au second tour. Le combat sera mené par une candidate de la France Insoumise, Enora Le Pape, 34 ans, titulaire d'un master de droit et aujourd'hui sans emploi.