Des professeurs et des syndicats de l'éducation demandent l'annulation ou la suspension des premières épreuves prévues la semaine prochaine et comptant pour la baccalauréat. Francine Just Jourden, responsable des questions d'orientation au SGEN-CFDT en Bretagne explique la position de son syndicat.
La réforme du lycée mise en place à la rentrée dernière prévoit désormais que les élèves passent dès la classe de première des épreuves pour le Baccalauréat. Histoire-géographie et langues vivantes pour la voie générale. Mathématiques pour la voie technologique.
Pour ces épreuves, dites de contrôle continu, les enseignants doivent piocher dans une base de données nationale. Ils demandent aujourd'hui l'annulation ou la suspension de ces épreuves qui doivent débuter la semaine prochaine.
Francine Just Jourden, responsable des questions d'orientation au sein du syndicat SGEN-CFDT en Bretagne était l'invitée de notre journal.
Quel est le problème avec les épreuves prévues la semaine prochaine ?
Francine Just Jourden : "Quand le candidat Macron a proposé la réforme on été d'accord car il l'avait présentée en disant qu'il y aurait 4 épreuves et tout le reste en contrôle continu. Or ces épreuves, qui s'appellent Epreuves Communes de Contrôle Continu (E3C) n'ont en fait rien à avoir avec un contrôle continu ce sont plutôt des mini épreuves de bac. Le problème qui se pose est que ça s'est fait dans la précipitation et ça a très mal démarré. Les sujets des épreuves ont été donnés très tard, y'a eu des ajustements au niveau technique, certaines épreuves ne correspondent pas au programme qu'ont fait certains élèves donc y'a un problème d'harmonisation. Nous avions demandé un temps de concertation pour préparer ces épreuves et nous ne l'avons pas obtenu. Du coup on voit beaucoup de parents qui sont inquiets et nous n'avons pas toutes les réponses"
Votre syndicat demande un report de ces épreuves voire leur replacement par un contrôle continu ?
Francine Just Jourden : "Aujourd'hui ces épreuves E3C comptent pour 30 %, le contrôle continu pour 10 % et les épreuves finales pour 60%. Nous nous souhaiterions que ce soit 40 % de contrôle continu c'est à dire que le bulletin de notes des élèves compte pour 40 % du baccalauréat. Les élèves sont demaneurs et les parents aussi car ca retire du stress."
De son côté la CGT Éduc’action revendique "l’abandon immédiat des E3C du 2ème trimestre de première et le retour à des évaluations terminales en fin de cycle afin de laisser le temps aux élèves de s’approprier les méthodes et les connaissances nécessaires". La confédération générale des travailleurs estime en effet que les évaluations de la semaine prochaine vont se faire dans la précipitation, que les élèves n'ont plus le temps de l'apprentissage et que le sujets posent de multiples problèmes puisqu'ils abordent parfois des parties du programme non abordéees et comportent aussi des erreurs grossières .