Ce lundi 26 septembre, une des intersyndicales hospitalières a lancé un mouvement de grève. Objectif : dénoncer la dégradation des conditions de travail et demander des mesures fortes de la part du gouvernement.
Ce lundi 26 septembre, le CHU de Pontchaillou n'a pas fait exception à la règle. Comme dans beaucoup d'autres hôpitaux en France, une grande partie du personnel était en grève. Selon les syndicats, le mouvement a été suivi par "60 % à 80 % du personnel hospitalier".
Les anesthésites sont les plus nombreux à avoir suivi le mouvement ce lundi, mais beaucoup ont été réquisitionnés pour assurer la permanence des soins.
Des conditions qui se dégradent
Dans son communiqué, l'intersyndicale dénonce "la poursuite de la dégradation des conditions de travail [...] en raison de poste vacants et d'absence de recrutements, particulièrement dans certaines disciplines [...] comme l'anesthésie-réanimation et la médecine d'urgence." Ils dénoncent également la "concurrence très vive entre les établissements de santé".Autre pierre d'achoppement : le développement de l'intérim médical, "destructeur" pour les titulaires. Véronique Deramoudt, anesthésiste-réanimatrice au CHU de Rennes et déléguée régionale du SPHAR-E (syndicat d'anesthésistes), précise qu'"un tiers des postes ne sont pas pourvus par des permanents, mais par des intérimaires." Les jeunes médecins se détourneraient du secteur public, "davantage à cause des conditions de travail qu'en raison des questions de rémunération", tient-elle à préciser.
Docteur Véronique Deramoudt, Déléguée régionale SNPHARE
Rencontre avec la ministre
Les professionels de santé doivent rencontrer leur ministre de tutelle, Marisol Touraine, le 4 octobre prochain."Nous espérons que la rencontre avec Mme la ministre nous permettra d'obtenir un certain nombre de points, en particulier la reconnaissance du temps de travail." Une grève est d'ores et déjà prévue le 12 octobre prochain. Sans réponse de la ministre à leurs revendications, les syndicats promettent un mouvement de grande ampleur.