Plusieurs centaines de personnes ont manifesté ce samedi matin à Rostrenen dans les Côtes d'Armor. Après avoir dénoncé les déserts médicaux, elles dénoncent les déserts éducatifs et défendent l'école en milieu rural.
Ils ont répondu à l'appel du collectif régional de défense de l’école rurale et ses 350 maires, à l’association des maires ruraux de Bretagne, aux syndicats d’enseignants SNUipp-FSU des quatre départements bretons, ainsi qu'à des collectifs des parents d’élèves. Elus, habitants, enfants, ils sont tous venus dire leur attachement aux écoles rurales, car ils craignent pour l’avenir de ces petites écoles.
"On parle fréquemment des déserts médicaux. Et si on laisse les choses se faire, on parlera bientôt de déserts éducatifs" explique Christian Derrien, le président de l'association des maires ruraux de Bretagne. Il ajoute que "c’est la question de l’avenir des communes rurales qui est posée".
Parmi les manifestants, des parents et les maires de Paule et Plévin. Ces deux communes furent les premières du département à instaurer un regroupement pédagogique intercommunal (RPI). Elles ont quatre classes au sein du RPI : deux à Paule, deux à Plévin. Elles ont investi 500 000 € chacune, dans leur école. Or elles sont aujourd'hui menacées. Un poste pourrait être supprimé par l'inspection d'académie à la rentrée prochaine avec en perspective le maintien d'une seule classe à 4 niveaux.
Un projet auquel élus, parents et enseignants ne peuvent se résoudre.