Yon Man est peintre officiel de la Marine. Le réalisateur Grégoire Gosset, spécialisé dans la prise de vue aérienne, l'a embarqué à bord d’un avion de collection pour dessiner la Bretagne "vue du ciel". Le résultat est vertigineux et nous offre une histoire cinématographique très forte.
A bord d’un avion en bois rouge et blanc des années 50, l’artiste coréen Yong Man Know s’apprête à embarquer pour la première fois dans un petit avion décapotable. Aux commandes, Jean-Marie Urlacher, pilote et écrivain. Durant 10 jours, il a accepté d’être le guide de Yon Man en vol et lors des escales à terre.
Les portes de l'avion retirées pour filmer
Le peintre et le pilote ont opté pour un mode « vagabond », dormant dans une tente ou chez l’habitant, au gré des rencontres.
Le réalisateur Grégoire Gosset, à l’origine de ce voyage artistique, les suit, caméra au poing. Il embarque lui aussi dans un avion de collection des années 60 parfaitement adapté au besoin du tournage : « On a choisi un ancien avion d’observation de l’armée américaine qui a fait de la reconnaissance au Vietnam. Il dispose d’une grande surface vitrée et on pouvait retirer les portes pour avoir plus de facilités à filmer en vol. »
Pour voir le documentaire Le vol du Dragon dans son intégralité, c'est ici :
La côte bretonne dans le top 5 des plus beaux endroits au monde
Pour ressentir les émotions de Yon Man durant les heures de vol, le réalisateur a ajouté à son dispositif filmique trois caméras GoPro installées sur les ailes et à l’intérieur de l’avion du peintre.
L’artiste a la tête dehors pour croquer au mieux la côte découpée et s’imprégner des couleurs uniques de la Bretagne.
« J’ai voulu monter ce projet en Bretagne car selon moi, nous sommes là dans ce qu’il y a de plus beau visuellement » explique le réalisateur. « Par sa diversité de paysage et sa lumière, la côte bretonne est selon moi l’un des cinq plus beaux endroits au monde. »
Grâce à l’expérience des pilotes engagés dans cette croisière aérienne, les prises de vues sont stupéfiantes : « Nous avons parfois volé en laissant moins de 4 mètres entre les 2 avions. La moindre secousse peut alors être fatale » poursuit Grégoire Gosset. « Comme lorsque l’on est en mer, nous avions de nombreux paramètres à gérer ce qui rendait le tournage compliqué. Pour obtenir les images que l’on cherchait, il ne fallait pas de vent, un soleil haut dans le ciel pour avoir suffisamment de lumière et l’on a cherché à privilégier la prise de vue à mi-marée. »