Plus de 51 ans après son acquittement, Marie Besnard est à nouveau jugée depuis ce matin devant la cour d'assises d'Indre-et-Loire.
Surnommée “la Bonne dame de Loudun”, elle avait été accusée à la fin des années 40 de douze homicides volontaires par empoisonnement, dont celui de son époux. A l’époque, le feuilleton judiciaire avait mobilisé la France entière.
Après trois procès, Marie Besnard avait finalement été acquittée par la cour d'assises de Gironde le 12 décembre 1954.
Aujourd’hui c’est un procès fictif qui se déroule à Tours puisque l’accusée est décédée en 1980.
Originalité de cette reconstitution, les personnages sont joués par des personnalités du monde judiciaire : l'actuel président de la cour d'assises d'appel d'Indre-et-Loire, Georges Domergue, interprétera ainsi son propre rôle.
Parmi les jurés tirés au sort, Sophie Auconie, députée europénne, Claude Greff, députée UMP d'Indre-et-Loire, et Dominique Leclerc ancien sénateur UMP d'Indre-et-Loire.
Seule liberté prise par rapport aux faits : ces jurés délibéreront en public et pourront prononcer la peine de mort…
Après un incident d'audience entre la défense et le ministère public et une suspension d'audience le procès a repris. |
Reprise de la reconstitution. Le président Domergue interroge Louise Pintou, postière et principale accusatrice de Marie Besnard. C'est sur ses dépositions, d'ancienne amie de l'accusée, que démarrera l'enquête. Elle rapporte sa dernière conversation avec Léon le mari de Marie Besnard. Et les accusations qu'il portait contre sa femme, notamment sur le liquide blanc qu'elle versait quotidiennement dans son assiette de potage... |
Bataille d'experts et de scientifiques autour de l'arsenic et de sa présence dans la terre, notamment celle des cimetières où sont enterrées les prétendues victimes de Marie Besnard. Incidents entre le ministère public et la défense sur la méthode et les constatations. Au terme des propos, au vu des analyses, c'est le doute qui s'installe lourdement dans la salle de la cour d'assise. Les jurés enchaînent les questions ... |
>>> voir le reportage d'Alain-Georges Emonet et Pierre-Dominique Lepais
Réquisitions très modérées de la part du ministère public. |