C'est en tout cas la question que pose ce jeudi Benoit Hamon, le ministre délégué à la Consommation. Dans le seul département d'Eure et Loir, 20 supermarchés ont été contrôlés en l'espace d'une semaine.
Et si d'autres entreprises que Spanghero et Comagel avaient fourni de la viande de cheval à la place de boeuf aux industriels de l'alimentaire ?
C'est ce que laisse entendre ce jeudi Benoit Hamon, ministre délégué à la Consommation.
Et c'est pour cette raison que les contrôles sur les produits surgelés se poursuivent dans la grande distribution, comme cet après midi dans une moyenne surface de l'agglomération chartraine.
Entre le 15 et le 21 février, la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) d'Eure et Loire a réalisé 20 contrôles dans des supermarchés du département pour vérifier que les lots de plats surgelés suspects identifiés par la société Findus avaient bien été retirés des rayons, et recenser les produits surgelés contenant de la viande hachée vendus sous des marques de distributeurs.
En plus de jeter le doute sur l'ensemble de la filière agro-alimentaire, cette affaire pose à nouveau la question des contrôles sanitaires, renforcés depuis la crise de la vache folle dans les années 90.
Mais manifestement, pas au point d'éviter de nouveaux scandales.
Contrôles sanitaires : que dit la loi ?
Depuis 2006, les règles qui s'appliquent à tous les états de l'Union Européenne sont définies dans le "Paquet Hygiène", un ensemble de cinq textes communautaires qui fixent des exigences relatives à l’hygiène des denrées alimentaires et des denrées animales, du producteur au consommateur, en passant par l’industrie agro-alimentaire, les métiers de bouche, le transport et la distribution.
Le texte est en fait une version simplifiée et harmonisées des 18 directives qui existaient auparavant et repose sur deux grands principes : l'auto-contrôle des producteurs et des industriels, assorti d'une surveillance des autorités publiques.
Le Paquet Hygiène : consulter la brochure du Ministère de l'Agriculture
Les entreprises obligées de se contrôler elles-mêmes
Depuis la loi du 19 mai 1998, la responsabilité des professionnels quant à leurs pratiques et aux conséquences de celles-ci est un élément fondamental de la sécurité alimentaire.
C'est une obligation pour les entreprises d'assurer elles-mêmes une grande majorité des contrôles, notamment sur la sécurité des aliments à travers des analyses microbiolgiques, basés sur la méthode HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point), sous peine de sanctions administratives pouvant aller de la simple saisie des denrées produites jusqu'à la fermeture de l'établissement.
Par ailleurs, en cas d'action en justice intentée par un consommateur ou un distributeur suite à un manquement à la sécurité alimentaire, le producteur sera considéré comme responsable.
Source : Ministère de l'Agriculture