L'entreprise Kemica est une petite structure plus connue à l'étranger qu'en France. Elle commercialise des résines d'une grande souplesse, garantissant une bonne étanchéité. Un matériau précieux dans certaines industries chimiques mais aussi pour le nucléaire. C'est ce qui intéresse les japonais.
Des euréliens au secours de Fukushima
Le 11 mars 2011 se produisait l'accident nucléaire de Fukushima, suite au séisme de forte magnitude qui ravageait une partie du Japon. Depuis, les travaux de sécurisation du site se succèdent. Il y a une dizaine de jours Tepco faisait encore état d'un écoulement d'eau radioactive. Un réservoir, pourtant recouvert de revêtements censés empêcher le liquide des réacteurs de s'infiltrer dans la terre, révélait néanmoins une fuite.Une résine pour colmater une fuite radioactive ?
Les Japonais envisagent de transvaser 23000 tonnes d'eau hautement radioactive, dans des réservoirs spécialement dédiés. A moins que cette petite entreprise eurélienne n'ait une partie de la solution… Une résine, applicable sous l'eau, peut être utilisée par des robots en zone contaminée. Kemica a travaillé presque trois ans, sur le site nucléaire de Pierrelatte. Une vingtaine d'échantillon est en cours de préparation.Des résines pour de nombreux usages
Outre l'industrie nucléaire, Kemica a développé des résines de protection pour l'étanchéité contre la corrosion, utilisées dans le bâtiment ou l'industrie chimique. Elle a également mis au point une résine alimentaire. Stockage d'eau potable ou réhabilitation de canalisations, l'atout de cette nouvelle résine ? Elle ne contient pas de Bisphénol A, contrairement aux résines à base d'époxy.Reportage Myriam Metaoui, Pascal Franco :