NUCLEAIRE. Nouveau couac pour le réacteur EPR de Flamanville, qui s'arrête encore en plein démarrage

Pour la deuxième fois, en quinze jours, le réacteur de l'EPR de Flamanville a subi un arrêt automatique en pleine phase de démarrage. EDF assure que l'évènement n'a eu "aucun impact sur la sûreté de l'installation".

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Décidément, le démarrage de l'EPR de Flamanville est loin d'être un long fleuve tranquille. Après un "arrêt automatique" du réacteur au lendemain de son démarrage officiel, le 5 septembre, le lancement du réacteur n°3 de la centrale nucléaire normande a encore subi le même type d'inconvénient, lundi 16 septembre.

Si la première interruption était due à "une mise en configuration inappropriée de l’installation", la seconde s'est produite alors qu'avaient lieu des "essais sur un groupe de grappes de commandes visant à mesurer le flux neutronique", explique EDF. Dans un communiqué, le site de Flamanville précise que le réacteur "se situait à très faible puissance" et que l'évènement n'a eu "aucun impact sur la sûreté" de l'installation. 

D'autres arrêts automatiques probables d'ici à la fin de l'automne

Le fournisseur d'électricité ajoute que les équipes se sont attachées dès l'incident déclaré à "procéder aux contrôles et réglages techniques adaptés puis reprendront les opérations de démarrage".

EDF rappelle, en outre, que "le démarrage de l'EPR est un processus long et complexe, qui met en service des matériels pour la première fois. L’activation d’autres arrêts automatiques et la rencontre d’aléas restent probables jusqu’à l’atteinte de la pleine puissance du réacteur", prévue pour la fin de l'automne, anticipant ainsi d'autres éventuelles interruptions inopinées.

Rappelons que ce nouvel aléa survient une semaine après la mise à l'arrêt total de la centrale nucléaire de Flamanville, les réacteurs 1 et 2. Pendant plusieurs jours, la centrale nucléaire manchoise n'était plus connectée au réseau national de fourniture d'électricité.

De son côté, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) indique que ce type d'arrêt automatique "n'est pas quelque chose spécifique à l'EPR, il y en a eu une dizaine sur l'ensemble du parc nucléaire français". L'ASN précise être en lien avec EDF "pour qu'ils puissent nous apporter les éléments de compréhension avant de reprendre les opérations d'essai" et confirme que le premier arrêt était dû à une erreur humaine. 

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