Si le déficit de 63 000 € n'est pas comblé au printemps 2014, il faudra envisager de réduire l’activité du planning, voire de licencier tous les salariés pour ne travailler qu’avec des bénévoles.
Le planning familial continue d’alerter les institutionnels. Mais la même réponse revient sans cesse « les budgets sont trop serrés ». Le planning a donc lancé des souscriptions. « Nous espérons gagner de l’argent par ce biais-là mais c’est sûr on ne récolter pas autant qu’à l’UMP. Nous avons 4.25 salariés équivalent temps plein. Si une solution n’est pas trouvée, on arrivera à l’obligation de nous séparer de nos salariés » explique amèrement Micheline Dupont, membre du conseil d’administration du planning familial du Loir-et-Cher. « Nous existons dans le département depuis 1965. Donc on fait un réel travail de présence et d’aides aux victimes. On ne peut pas le nier comme ça ».L’ARS et l’Etat pointés du doigt
D’après le communiqué du planning familial « le déficit n'est pas dû à une mauvaise gestion mais à une réduction des subventions versées par l'Agence Régionale de Santé et l'Etat ». Les deux subventions versées par l'ARS dans le cadre de la prévention du Sida, des infections sexuellement transmissibles et dans la prévention des grossesses non désirées, sont passées de 69 000 € en 2012 à 37 500 € en 2013, soit 21 500 € de moins.
Toujours selon le planning familial, l'Etat manquerait lui-aussi à ses engagements. En 2012, le Planning Familial a ouvert "Artémisia" un lieu d'accueil de jour pour les femmes victimes de violences au sein du couple. Une ouverture rendue possible par un financement de 37 000 euros de la part de l’Etat. Seulement voilà, malgré l'activité très importante et le nombre de personnes reçues, l'Etat n’a versé que 29 000 € cette année 2013. Un manque de 8 000 € qui se fait ressentir.