Rassemblés derrière une banderole portant le nom de leur site (Rennes, Lannion, Ormes...), plusieurs centaines de manifestants venus de toute la France défilaient mardi à Nantes pour protester contre le plan de restructuration d'Alcatel-Lucent qui prévoit 900 suppressions d'emploi dans l'Hexagone.
"On doit être un peu plus de 800. C'est une belle manif pour la région nantaise", a commenté Gaël Clément, délégué syndical CFDT du site d'Orvault, dans la banlieue de Nantes, et président de la commission économique du CCE. Les manifestants, qui défilaient dans le calme derrière des élus locaux ceints de leur écharpe tricolore, ont prévu de rejoindre la préfecture de Loire-Atlantique. Des militants du Parti de gauche étaient présents. Certains manifestants étaient déguisés en squelettes et portaient des têtes de mort au bout d'une pique afin de symboliser la fermeture des sites de Rennes et de Toulouse. "Non aux licenciements" et "Non aux fermetures de site" pouvait-on lire sur les banderoles.
Le plan de restructuration, qui prévoit au total la suppression nette de 10.000 postes dans le monde, s'accompagne aussi de la cession de deux sites (Eu en Seine-Maritime et Ormes dans le Loiret).
Il faut que la direction générale revienne sur son plan. Cette manifestation, c'est aussi un message au gouvernement pour qu'il fasse pression sur Alcatel"
Gaël Clément, délégué syndical CFDT
Le directeur général de l'équipementier en télécommunications, Michel Combes, qui a annoncé le plan de restructuration la semaine dernière, a averti que "l'entreprise peut disparaître. Elle perd entre 800 millions et un milliard d'euros par an depuis 2006".
►ci dessous les interviews de Catherine Oger-Louet, Secrétaire CFDT du CE d'Alcatel - Orvault et de Thierry Rambaux, Salarié Alcatel-Orvault
(F3 Pays de la Loire)
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