Rythmes scolaires: antis et pros se mobilisent

Les opposants aux nouveaux rythmes scolaires se mobilisent mercredi et jeudi pour dénoncer les dysfonctionnements dans l'application de la réforme. De son côté, le gouvernement réclame "plus de temps" et la FCPE, elle, réaffirme son attachement à la réforme. 

Les antis

Les détracteurs de la réforme des rythmes scolaires font de plus en plus entendre leur voix. Entre la grève des animateurs à Paris, mardi 12 novembre, le "boycott" des parents d'élèves mercredi et le mouvement des enseignants, jeudi d'abord, puis le 20 novembre, la mobilisation est soutenue. Même le SNUipp, principal syndicat du primaire, jusqu'ici modéré, n'exclut pas d'appeler à une grève début décembre.
Les principaux griefs des anti réforme? La fatigue générée par la semaine de 4,5 jours pour les enfants et les enseignants, l'organisation défaillante des activités péri-scolaires, leur manque de contenu et le coût important de la réforme pour les collectivités. 

Le ministère a tenté de calmer le jeu en publiant un premier bilan portant sur 3.223 communes, affirmant qu'il n'y a actuellement "aucune difficulté" dans 93,5% d'entre elles. Ces chiffres "vont contre ce grand mouvement qui laisse à penser que c'est une catastrophe", a souligné le ministre Vincent Peillon. Le ministère a dévoilé des recommandations sur la maternelle, objet des plus fortes critiques, qui seront présentées mercredi au comité de suivi de la réforme. 

Les pros

La FCPE (parents d'élèves) et le Sgen-CFDT (enseignants) ont rappelé leur attachement à la semaine de 4,5 jours, car les élèves en difficulté ou issus de milieux défavorisés "ont besoin de temps d'apprentissage mieux réparti dans la semaine pour réussir".

Réagissant à la "cascade de critiques", des maires ont lancé une pétition pour "soutenir la réforme", qui recueillait 54 signatures. "Ce que vous avez demandé pour la réussite de cette réforme, c'est davantage de temps, le président de la République vous l'a accordé : deux ans. C'étaient des moyens financiers, ils ont été accordés", a réaffirmé Vincent Peillon.

Un fonds d'amorçage de 250 millions d'euros a été débloqué et vient d'être reconduit d'un an.Le coût de la réforme est évalué à 350 euros par an et par enfant. L'Association des maires de France (AMF) l'estime à 150 euros. En région Centre, 156 communes ont adopté la réforme dès septembre 2013 avec des disparités départementales (49 % des écoles en Indre-et-Loire et 4 % dans le Loir-et-Cher).

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