Le groupe pharmaceutique Servier à Gidy (Loiret) renoue avec ce qui fait ailleurs la vie ordinaire des entreprises, à savoir l'élection au comité d'entreprise de représentants syndicaux et représentatifs des salariés. >reportage réalisé ce matin aux portes du laboratoire par Th. Mbaka et G.Grichois
##fr3r_https_disabled##Intervenants: Olivier Tauriac (Unsa-Servier Gidy), Isabelle Géant, déléguée CFDT-Servier Gidy et Bruno Carraro, Secrétaire général CFDT Chimie-Energie Centre Val de Loire
Les laboratoires Servier à Gidy compte près de 800 salariés. Une entreprise comme une autre ? Oui, à un détail près. A Gidy, la dernière élection d'une organisation syndicale au Comité d'entreprise remonte à 1964. A peine élu, ce représentant avait été congédié. Quarante-neuf ans après, deux syndicats vont s'affronter le 29 novembre pour obtenir des sièges au Comité d'entreprise: la CFDT et l'UNSA, (Union Nationale des Syndicats Autonomes) que la CFDT accuse déjà de faire le jeu de la Direction.
La déléguée CFDT sous pression
Isabelle Géant a crée la section CFDT en octobre 2012. Depuis, elle se dit victime d'entrave syndicale. Ses mails et ses aller-et-venues seraient surveillés. Selon la République du Centre, Servier envisagerait même de supprimer son poste au contrôle-qualité. Mais Isabelle s'inquiète surtout des conséquences pour ses collègues. "J'en ai assez que les gens subissent des pressions parce qu'ils discutent avec moi. Il faut que ça s'arrête" explique-t-elle.Pour que son syndicat soit représenté au CE,elle doit obtenir 90 voix. Elle espère un vote significatif.