Après les distributeurs de billets, de boissons, de sandwiches … voici maintenant ceux d’outillage et de quincaillerie. Une première en France. Un magasin de l'agglomération de Tours s'est porté volontaire pour expérimenter cet automate.
Acheter des outils à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, c’est désormais possible. Une enseigne de bricolage de Luynes, dans l'agglomération de Tours, a installé devant son magasin un distributeur automatique.
L'appareil, baptisé « SOS bricolage », propose quarante produits : ampoules, piles, flexibles de douche ou encore perceuses. Les articles sont au même prix qu'en magasin.« Notre objectif est d'offrir aux clients un service supplémentaire, comme la découpe du bois ou la livraison, pour les dépanner même lorsque nous sommes fermés », explique Pascal Gaignier, gérant du magasin.
Dépanner les clients à toute heure mais surtout tous les jours de la semaine, c’est ce que souhaitait Pascal Gaignier. Pour lui, de toute façon : « il n'est pas question d'ouvrir le dimanche. Nous sommes une bien trop petite équipe, ce ne serait pas possible ». Cet automate pourrait intéresser d’autres enseignes surtout à l’heure où la polémique sur le travail dominical fait rage. Bricorama, condamné à fermer le dimanche ses 32 magasins, a attaqué l'année dernière Leroy Merlin et Castorama, deux de ses concurrents qui, eux, ouvrent certains de leurs magasins le dimanche. L’enseigne n’a pas obtenu gain de cause. La loi sur le travail dominical est un véritable casse-tête. Le gouvernement devrait légiférer l'année prochaine.
Le magasin Weldom de Luynes va tester, pendant un an, ce distributeur. Si l’expérience est concluante, l’idée sera étendue aux 280 magasins du réseau, propriétés du même groupe que Leroy Merlin. Le premier bilan, depuis l'installation de l'automate en novembre, est le suivant : seulement 30% des ventes sont réalisées le dimanche, les autres le sont en semaine à l'heure du déjeuner ou le soir lorsque le magasin est fermé.
► Reportage de Denis Gannay-Meyer et Vincent Logereau