Des gardiens de prisons bloquaient mardi matin les entrées et sorties à la Maison d'arrêt de Blois pour réclamer des mesures destinées à éviter la répétition d'une mutinerie comme celle qui y avait éclaté en août dernier.
Sauf urgences médicales, l'accès à la prison est bloqué par des surveillants réunis autour d'un brasero allumé devant le portail. Le chantier des travaux engagés après la mutinerie de l'été dernier est également paralysé par le mouvement social.
Le 19 août 2013, une soixantaine de détenus avaient causé d'importants dégâts à la suite du décès de l'un d'entre eux. "Des engagements avaient été pris par notre direction interrégionale et notre chef d'établissement mais ils n'ont pas été tenus", selon Christophe Ruks, délégué du syndicat de gardiens de prison UFAP-UNSA.
"Une organisation obsolète"
"Près d'un million d'euros a été débloqué pour les réparations et la sécurisation mais sur le plan humain rien n'a changé. Depuis cinq mois, les agents ont tout fait pour que la maison d'arrêt continue de fonctionner normalement, nous avons fait beaucoup de sacrifices et nous remercions le parquet d'avoir freiné les arrivées de détenus jusqu'à maintenant, mais ça ne suffit pas. Cet établissement a une organisation interne obsolète, il est grand temps de revoir tout cela pour ne pas revivre les mêmes problèmes que l'été dernier", a déclaré le responsable syndical. L'UFAP-UNSA évoque des carences importantes, notamment la nuit où l'effectif des surveillants se limite à trois personnes alors que la règle de fonctionnement en impose quatre.Le personnel de la Maison d'arrêt de Blois compte un effectif de 39 personnes pour une capacité théorique de 116 places. Actuellement la prison
n'accueille cependant que 88 détenus en raison des travaux engagés après la mutinerie.
Les représentants syndicaux doivent s'entretenir dans la matinée avec le chef d'établissement.