Les 1.800 salariés de FagorBrandt doivent encore attendre la décision du tribunal de commerce de Nanterre. Ce dernier devrait décider de reporter encore l'examen du dossier. Le repreneur algérien Cevital bénéficierait alors d'un nouveau délai pour le rachat des marques.
L'administratrice judiciaire de FagorBrandt, Maître Hélène Bourbouloux, avait annoncé mercredi aux élus du comité central d'entreprise (CCE) qu'elle demanderait au tribunal d'attendre jusqu'au 10 avril pour statuer sur le sort de l'entreprise, en redressement judiciaire depuis le mois de novembre.
Vers un quatrième report ?
Depuis le 13 février, le tribunal de commerce de Nanterre a déjà repoussé trois fois la date de l'examen des offres de reprise. Ce nouveau délai donnerait une dernière chance à l'offre de Cevital d'aboutir. La proposition du conglomérat algérien permettrait en effet de sauver 1.200 emplois sur 1.800. Mais il manque toujours à Cevital l'essentiel : les marques (Brandt, Vedette, Sauter, De Dietrich...) qui font la valeur de FagorBrandt.Quelles sont les difficultés du rachat des marques de Fagor ?
Le sauvetage du fabricant est depuis le début compliqué car les marques Brandt, Vedette, Sauter, De Dietrich, sont détenues par une autre filiale (irlandaise) du groupe espagnol Fagor, lui-même en faillite.Cevital propose 25 millions d'euros à Fagor pour transférer la propriété de ses marques. Une somme jugée insuffisante par le tribunal de commerce de Saint-Sébastien, en Espagne, qui a rejeté la proposition du groupe algérien, le 14 mars dernier. Cevital a déposé, mardi, un recours en Espagne dont l'issue est en principe attendue entre le 7 et le 11 avril.
Que se passe-t-il en attendant ?
Depuis le 17 mars, faute de liquidités pour passer commande aux fournisseurs, la production est de nouveau arrêtée dans les quatre usines d'Orléans (Loiret), de Vendôme (Loir-et-Cher), de La Roche-sur-Yon et d'Aizenay (Vendée). Les salariés sont actuellement en chômage technique. "Cela va être dur de préparer les gens à attendre encore 15 jours", souligne le représentant de la CFE-CGC, "mais il n'y a pas le choix. Sinon c'est la liquidation".