En charge de l'enquête sur les circonstances de la mort de M. Nzohabonayo, le parquet de Tours a décidé, en raison "des rumeurs qui circulent dans tous les sens" et qui "inquiètent la famille", d'organiser mercredi une conférence de presse à 11h30 au Tribunal.
"Il s'agit d'un point presse intermédiaire pour couper court aux rumeurs qui mettent en cause le fait que Bertrand Nzohabonayo ait été tué dans des circonstances de légitime défense" des policiers, a précisé le procureur de la République Jean-Luc Beck.
Lundi soir, par la voix de son avocat Me Jérémie Assous, la famille de Bertrand Nzohabonayo avait souhaité que les autorités produisent des "éléments objectifs", pour étayer l'accusation d'un acte de nature terroriste. Des sources proches de l'enquête avaient rapporté que Bertrand Nzohabonayo, 20 ans, converti à l'islam, qui n'était pas fiché par les services spécialisés, avait crié "Allah akbar" en portant les coups de couteau qui ont blessé grièvement deux policiers du commissariat de Joué-lès-Tours le 20 décembre dernier.
Une version des faits contestée par des habitants de Joué-lès-Tours et par la famille de Bertrand Nzohabonayo qui ne croit pas à la radicalisation de B. Nzohabonayo.
Selon une source judiciaire mardi, les expertises balistiques confirment le témoignage des policiers, accréditant la version de tirs dans le sas d'entrée du commissariat et à l'intérieur du bâtiment, et non à l'extérieur. "Aucun élément ou témoignage recueilli à ce jour au cours de l'enquête, ne permet de remettre en cause la version des faits telle qu'elle résulte, non seulement des déclarations des fonctionnaires de police victimes, mais encore de celles de témoins tiers qui étaient présents dans le commissariat ou sur la voie publique", a réagi lundi soir le parquet de Paris.