Jeune femme molestée dans un tram à Orléans : son père « pardonne »

Alain est pédopsychiatre à Montluçon. Après l’agression de sa fille à Orléans la semaine dernière, il s’est manifesté sur facebook en affirmant vouloir « pardonner ». 

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Les quatre agresseurs d’Amélie* « passée à tabac » à Orléans le 15 janvier sont des adolescents. « Un comble » a réagit le père de la jeune femme sur facebook. Car Alain* est  pédopsychiatre. Il intervient au quotidien au centre hospitalier de Montluçon, ainsi qu’au sein d’une maison des Ados qu’il a ouverte en 2011. La psychologie des adolescents est donc sa spécialité. C’est à ce titre que Alain a déclaré sur facebook  qu’il « pardonnait » aux agresseurs de sa fille.

F3 : Comment va votre fille ?
Alain: Amélie a repris ses cours à l’université mercredi soit une semaine après l’agression. Elle a eu la chance d’être entourée. Sa sœur qui réside à Orléans, sa mère qui est pédopsychiatre et son compagnon l’ont rejoint très rapidement. L’activation de cette cellule d’urgence "familiale" a permis de limiter le traumatisme. Car l’agression d’Amélie a été violente physiquement et psychologiquement. Quand elle a été frappée dans le tram, personne n’a réagi (à l’exception d’une retraitée qui a essayé de s’interposer). Devant tant d’indifférence, ma fille est rentrée dans un état de sidération. Sans l’écoute attentive de sa famille, la mémoire traumatique d’Amélie n’aurait pas pu être évacuée.
Le rappel à la réalité est aussi un bon moyen de remettre les victimes sur les rails. Dans ce cas, les forces de l’ordre jouent un rôle crucial puisqu’elles questionnent la victime sur son identité, son âge, son adresse…


F3: Dans votre message sur facebook, vous écrivez « je pardonne »
Alain : Si on ne pardonne pas à ces adolescents qui ont agressé Amélie, on les incite à recommencer. Le processus de répétition mortifère est en route. La justice devrait mettre systématiquement les agresseurs dans une obligation de soins auprès d’un psychologue. Car l’agresseur possède en lui une vulnérabilité qu’il n’arrive pas à mettre en lumière. 
La maison des Ados où j’interviens à Montluçon est un lieu d’écoute. Elle offre aux jeunes la possibilité de verbaliser leurs émotions, de parler de leurs soucis. Cela permet d’éviter le passage à l’acte envers les autres et aussi envers eux-mêmes. A ce titre, nous jouons un rôle dans la prévention de la délinquance. Notre équipe, composée de quatre personnes, intervient aussi dans les collèges et dans les lycées. En 2014, 200 adolescents sont passés par le centre.


*(le nom de la jeune femme et de son père ont été changés)

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