La base aérienne de défense d'Orléans-Bricy possède désormais six avions A 400M et des pilotes de toutes les nationalités viennent apprendre à manoeuvrer ce gros porteur. Une formation sur simulateur mais aussi avec des vols de nuit pour s'entraîner sans lumière et sans visibilité.
Livrés au compte-goutte à leurs différents commanditaires, les Airbus A 400 M sont amenés à remplacer la flotte des vieux Transall au bout du rouleau. En France, c'est la base 123 d'Orléans-Bricy dans le Loiret qui a été chargée de préparer l'entrée en service de l'A 400 M. Pour ce faire, elle s'est équipée de nouveaux hangars, de parkings, d'une nouvelle tour de contrôle et surtout d'un centre de formation avec un simulateur de vols opérationnels à vocation internationale.
Trente pilotes de de transport ont déjà été formés à naviguer sur le gros avion high tech. Vingt autres devraient l'être en 2015. Il leur faut apprendre à voler en basse altitude, à se poser de nuit. Dans le simulateur, les "stagiaires" sont confrontés à l'expérimentation de pannes, comme celle du gel des sondes, à l'origine du crash de l'Airbus A330-200 Rio-Paris où 228 personnes avaient perdu la vie.
►video : J.P Brusseau et Y.le Bloa sont partis à la rencontre de ces pilotes à bord du simulateur et de l'A 400M.
La base aérienne d'Orléans-Bricy a reçu le premier Airbus Militaire A 400 M le 2 août 2013. Elle est appelée à recevoir l'ensemble des quinze gros porteurs commandés par l'armée française.
- L'A 400M est capable de transporter jusqu'à 37 tonnes de matériel sur une distance 3.300 km. L'avion peut procéder à des ravitaillements en vol, et poser sa charge - hommes, blindés ou hélicoptères - au plus près du front sur des terrains non préparés, même dans le sable.
- Chaque avion revient à 135 millions d'euros.
- Il est fabriqué à Séville par Airbus Industrie.
- Sept pays se sont portés acquéreurs de l'appareil : la France, l'Allemagne, l'Espagne, le Royaume-Uni, la Turquie, la Belgique, le Luxembourg et la Malaisie