Un internaute anonyme a eu l'idée de s'adresser à Audrey Pulvar, en se faisant passer sur Facebook... pour Jeanne d'Arc. Une façon de faire passer des messages à caractère politique à la journaliste, qui préside les 586èmes Fêtes johanniques d'Orléans.
"Vendredi, tu monteras sur l’estrade, devant la foule..." Celle qui parle, c'est Jeanne d'Arc. Ou en tout cas son étonnante copie virtuelle, sur une page de communauté Facebook alimentée depuis mercredi, et qui compte à ce jour près d'une centaine de membres.
Intitulée "Audrey, entends ma voix", la page comporte une longue adresse à la journaliste, présidente des 586èmes Fêtes johanniques d'Orléans, et qui doit, à ce titre, prononcer un discours.
"Si je m’adresse à toi aujourd’hui, c’est pour te rappeler, avant que tu prennes la parole, ce que fut mon courage, et ce qu’il ne fut pas", explique la Jeanne d'Arc 2.0, mais toujours anonyme. Tout en invitant la journaliste à ne pas confondre "mon courage intemporel avec des combats politiques qui ne sont que le reflet de l’esprit du temps".Je ne suis pas une Femen des temps anciens"
L'auteur de la missive développe ainsi un argumentaire très politique, appelant la journaliste à ne pas céder au "féminisme total" - celui des Femen : "Je ne suis pas une Femen des temps anciens", prévient-elle.
Liberté d'expression et place de la femme
De même, l'interprète anonyme de cette cyber-Jeanne d'Arc tient à se démarquer des journalistes de Charlie Hebdo, assassinés le 7 janvier dernier : "J’ai été mise sur un bûcher pour avoir lutté contre les intérêts des puissants, sans jamais insulter la foi du peuple de France", écrit-il. "Les journalistes de Charlie Hebdo ont critiqué la foi du peuple de France, en connivence avec les intérêts des puissants."Alors, qu'en sera-t-il dans le discours d'Audrey Pulvar ? Dans une interview accordée à La République du Centre, la journaliste avait confié vouloir insister dans son discours sur "la liberté d'expression et de la place de la femme dans les sociétés démocratiques et la société française". Mais seul le prononcé fait foi.