Pierre Gattaz, le président du MEDEF a présidé cet après-midi l'assemblée générale de l'union des entreprises du Loiret mais avant cela, le patron des patrons s'est rendu en fin de matinée à la Faïencerie de Gien, sauvée de justesse de la faillite en 2014.
Placée en redressement judiciaire en février 2014, le tribunal de commerce d'Orléans a finalement choisi de confier la manufacture de porcelaine à Pascal d'Halluin, un habitué des redressements d'entreprise avec notamment à son effectif les sauvetages des marques de luxe Lacoste et Cacharel.
Un an après être devenu le nouveau directeur de la faïencerie, l’homme est confiant sur l’avenir de la structure : « Il faut avoir une vision à long terme parce qu’une marque se gère sur un temps long. Et puis il faut aligner et embarquer les gens de l’entreprise sur cette vision, qu’ils la partagent et la fassent vivre sur la durée ».
Deux-millions d’euros seront injectés dans l’entreprise sur cinq ans et les 160 emplois du site sont maintenus. 40% des salariés sont même associés au capital. Contre toute attente, les résultats de 2014 sont prometteurs grâce au repositionnement de l’entreprise sur le haut de gamme et à la création de nouvelles pièces uniques.
De la Faïence de Gien sur les tables américaines et asiatiques
La petite manufacture loirétaine espère désormais développer la vente sur internet et doubler son chiffre d'affaires à l'export le faisant passer de 35% à 70%. Un projet encouragé et salué par le président du MEDEF, Pierre Gattaz : « Il faut avoir le courage d’y aller. C’est pour cela que je dis souvent que les chefs d’entreprise sont des héros (..) J’espère que tout cela permettra de faire rayonner la France parce-que ce sont des produits d’appel pour le rayonnement de la France vis-à-vis des étrangers ».
La Faïencerie de Gien se concentre principalement sur les Etats-Unis pour trouver de nouveaux clients. Elle compte également prospecter en Asie et consolider le marché européen qui représente la moitié des ventes de la marque.
►Le reportage de Julien Bernier et Vincent Logereau
Fondée en 1821, la Faïencerie de Gien a connu plusieurs repreneurs depuis trente ans. Elle doit son chiffre d’affaire, compris entre 11 et 12 millions d’euros, à ses assiettes et ses plats, pour certains, peints à la main.