Affaire Haddad : la cour d'appel d’Orléans rendra sa décision le 12 novembre

Mardi, chacun de son côté, les membres de la famille Haddad montaient les marches du tribunal d’Orléans pour assister au procès en appel du père et des oncles de Mounia Haddad, cette élue départementale d'Indre-et-Loire  séquestrée par sa famille en juillet 2018.

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En novembre 2018, le père et des oncles de Mounia Haddad étaient condamnés pour avoir enlevés et séquestrés la jeune femme. Ils avaient interjeté appel.
Ils étaient opposés à l'union de l'élue de 29 ans avec un homme "en dehors de la tradition" familiale. Mounia Haddad avait donc quitté la Touraine avec son compagnon que sa famille n'acceptait pas, pour se réfugier dans le sud de la France. C'était en juillet 2018. Son père et ses deux oncles la retrouvent et la ramènent en voiture à Saint-Pierre-des-Corps. Alertés par son compagnon et grâce au portable de Mounia Haddad, les gendarmes la localisent et la libèrent le lendemain.

A la barre, la jeune femme explique le comportement de sa famille. La jeune femme, bien que majeure, était promise à un cousin en Algérie et son compagnon, devenu aujourd'hui son mari, est issu d’une famille de harkis. Selon Mounia Haddad, c'est pour ces raisons que Karim Haddad, son père, a tout fait pour s’opposer à son couple. 

Une version que le prévenu, un homme de 54 ans, ne reconnaît pas. Selon lui, le mariage prononcé par un imam de Châtellerault, en la seule présence de la famille du jeune homme, était illégal. Et si Mounia a accepté, selon ses dires, de monter dans sa voiture pour rejoindre la Touraine, c’était uniquement pour déposer plainte contre cette union consacrée en dehors de la tradition.
 Pour le parquet, Dorothée Mercier, a rappelé son rôle "je ne suis pas là pour dire si le mariage a respecté la tradition, mais si Karim, Omar et Mohammed Haddad ont commis des faits d’enlèvement et de séquestration".
À cette question, l’avocate généralerépond par l’affirmative et a requis la confirmation des peines prononcées à Tours : quatre ans dont dix-huit mois avec sursis contre Karim, trois ans, dont un avec sursis contre les deux oncles. Dix mois avec sursis contre le frère. L’arrêt a été mis en délibéré au 12 novembre. 

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