Tours : prison ferme requise contre la famille de l'élue LREM, Mounia Haddad, enlevée et séquestrée

Le procès de la famille de Mounia Haddad s'est tenu ce jeudi. Des peines allant de 12 à 18 mois de prison ferme ont été requises, par le parquet de Tours, contre la famille de l'élue locale LREM de 29 ans, qui avait été séquestrée en juillet par ses proches hostiles à son union.

Des peines allant de 12 à 18 mois de prison ferme ont été requises jeudi 27 septembre, par le parquet de Tours, contre la famille de Mounia Haddad, élue locale LREM de 29 ans, qui avait été séquestrée en juillet par ses proches hostiles à son union.

En pleure pendant l’audience, la jeune femme a entendu pendant tout l'après-midi son père, Karim, ses oncles, Mohamad et Omar puis son petit frère Zakaria, accusés de menaces de mort, expliquer qu'ils n'avaient fait que tenter de la sauver de "l'influence de son compagnon".

Le procureur a requis trois ans de prison dont 18 mois avec sursis contre le père et 17 mois de prison avec sursis pour le petit frère. Des peines allant de trois ans de prison dont 24 mois avec sursis et deux ans dont 12 mois de sursis ont été requis pour les oncles, Mohamad et Omar.

Cadre administrative et élue de Saint-Pierre-des-Corps, au conseil départemental, elle avait dû quitter la Touraine pour les Alpes-Maritimes début mai 2018, ses parents étant hostiles à son mariage. Ils avaient même tenté de la marier de force, au printemps dernier, en Algérie après avoir pris connaissance de ses projets matrimoniaux. La jeune femme réussit à rentrer en France.

Le 18 juillet, son compagnon avertit la police de sa disparition. À la suite d'une géolocalisation du portable de la jeune femme, une surveillance est mise en place devant le domicile de ses parents. Le lendemain matin, une rixe survient devant l'habitation, entraînant l'intervention de la police. Mounia Haddad s’est alors précipité vers les policiers pour leur demander une protection.

Le père et deux oncles ont été interpellés, placés en garde à vue et mis en examen pour enlèvement et séquestration. Le frère de la victime qui l'avait menacée de mort, par mail, a également été mis en examen.

L'affaire qui devait être examinée le 2 août avait été reportée à la demande de la défense. Mounia Haddad et son compagnon qui se sont depuis mariés se sont constitués partie civile.

Le jugement, d'abord attendu dans la nuit, est mis en délibéré au 8 novembre.

Quant à Mounia Haddad, elle a siégé aujourd'hui à Tours, au conseil départemental. 

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