L'aviculture recherche des éleveurs en Centre-Val de Loire, les débouchés sont assurés dit la FNSEA. La France importe environ un poulet sur deux.
On manque d'éleveurs de volailles en région Centre-Val de Loire. C'était le message de la filière régionale avicole qui a organisé mardi 22 novembre, une journée d'information pour convaincre des éleveurs de se lancer. On ne produit que 3 % des volailles françaises alors qu'on compte 7 abattoirs dans la région. Des abattoirs qui ne tournent qu'à 50 % de leurs capacités.
Pour séduire les agriculteurs, la FRSEA met l'accent sur une filière rémunératrice pour le producteur : l'aviculture. Les mauvaises nouvelles ont été nombreuses ces derniers mois pour l'agriculture régionale. La crise céréalière, puis celle du lait, ont mis en danger de nombreuses exploitations. Le débat sur la diversification a donc été relancé. C'est justement ce que propose la filière avicole de la région.
L'exploitation vertueuse d'un éleveur du Loiret
Pour entrer dans l'un de ses trois bâtiments d'élevage, Xavier Morin applique un rituel immuable. Il enfile une tenue immaculée et respecte de façon très stricte un protocole de précautions sanitaires. "L'hygiène est très importante puisque notre élevage est confiné. Nous avons l'obligation de rentrer dans l'élevage avec une tenue vierge de tout problème sanitaire. Vous avez entendu parler de la grippe aviaire ? Pour nous c'est un problème majeur. Pour l'éviter, l'hygiène doit être irréprochable," explique Xavier Morin, Eleveur-céréalier à Noyers (Loiret).
Cette obsession de l'hygiène a permis aux exploitations avicoles régionales d'échapper au virus H5N8 l'influenza aviaire qui a décimé des élevages du sud-ouest de la France et sévit aujourdhui en Italie. C'est l'une des raisons pour lesquelles les éleveures du Centre-Val de Loire ont la confiance des grands groupes industriels. Dans son exploitation, Xavier Morin produit pour le N°1 français, LDC, avec des méthodes les plus naturelles possibles.
"Et donc c'est à moi de travailler tous les petits élements, l'hygiène dans le bâtiment, la qualité de la paille, le confort, l'ambiance dans le batiment, etc."Cela fait 2 ans que je n'utilise plus d'antibiotiques sur mon site d'élevage.
Dans son bâtiment qui accueille plus de 8000 dindes, les femelles seront abattues à 3 mois et les mâles 1 mois plus tard à 15 kilos sans la moindre intervention visant à accélérer la croissance de l'animal. "C'est une production qui est viable, j'ai réinvesti dans un batiment neuf il y a 2 ans. On a l'Etat, les groupements avec qui on travaille. Ils ont un réél besoin d'augmenter la production de volaille française".
Le Centre-Val de Loire compte aujourdhui 500 éleveurs et produit 55 000 tonnes de viande blanche par an. Il faudrait une quarantaine d'élevages supplémentaires dans la région.
► Voir le reportage d'Alain Heudes, Isabelle Racine et Eric Martinen.
► Pour aller plus loin, Dominique Malagu, secrétaire général de la FRSEA était l'invité du 19/20 mardi 23 novembre