Granulats, plaquettes, bûches : avec les avancées technologiques sur les chaudières et la mise sur le marché de nouvelles présentations de ce combustible, le chauffage au bois connaît aujourd’hui un véritable renouveau.
Si l’on ajoute à cela le développement des constructions utilisant ce même matériau (maisons à ossature bois) et l’engouement pour son côté « authentique » et « naturel », la demande s’est fortement accrue ces dernières années.
Par chance, la France possède l’une des toutes premières forêts européennes. Pour sa part, la région Centre-Val de Loire en est elle aussi très bien pourvue. Elle y occupe 24 % du territoire régional, avec près de 940 000 ha.
Le tableau pourrait être idyllique. On se retrouve en réalité face à un véritable paradoxe : alors que la demande se fait chaque jour plus pressante, la filière semble aujourd’hui totalement désorganisée et se révèle bien incapable d’y répondre. En cause, la prépondérance de la forêt privée, avec son morcèlement, au fil des héritages, en micro-parcelles totalement oubliées et donc non entretenues, la vente au noir de plus de 80 % du bois de chauffage, échappant à tout contrôle, et surtout la difficulté de sortir d’un schéma économique de rentabilité immédiate, alors que le renouvellement d’un arbre ne peut s’envisager à moins de 25 ans. Indéniablement, la filière bois se cherche aujourd’hui une nouvelle jeunesse. Et pour sortir du piège dans lequel elle se débat, elle doit se réinventer totalement. C’est son avenir qui en dépend.
Pour aller plus loin
►La forêt privée en région Centre-Val de Loire (source : centre national de la propriété forestière)
►Braderie forestière au pays de Colbert (article du Monde Diplomatique – octobre 2016)
►Les forêts de nos régions (source CNPF)
►Label de qualité « Centre Bois Bûche »
►Arbocentre
►Agence Locale de l’Energie 37