Pendant les périodes de canicule, les villes étouffent. Le Centre-Val de Loire ne fait pas exception. Pour faire baisser la température dans les agglomérations, des "îlots de fraîcheur" naissent, encouragés par le gouvernement.
Entre la balade en forêt et le parking bétonné du supermarché, le thermomètre peut bondir d'une dizaine de degrés. C'est pour réduire cet écart et éviter d'étouffer en centre-ville que des "îlots de fraîcheur" sont envisagés par les métropoles comme Orléans ou Tours. Autrement dit : principalement y replanter des arbres et remettre des points d'eau.
"Pour 100 m2 de plantation urbaines, on gagne 2 degrés autour", indique Pascale Larmande. Elle travaille pour l'Agence Régionale de Biodiversité et accompagne notamment les collectivités pour re-naturaliser les espaces urbains. "Les arbres remettent de l’humidité" explique-t-elle, ce qui permet de faire baisser la température.
Au niveau national, c'est Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement qui annonce mardi 14 juin, un investissement de 500 millions d'euros pour permettre la création de ces "poumons verts" dans les villes.
Bonjour les poumons verts
Dans la région, des initiatives ont déjà vu le jour, comme à Blois, où un bosquet urbain a été planté en février 2022 dans un quartier populaire.
À Orléans, "on a intégré des poumons verts" explique sur le plateau de France 3 Bertrand Cellier, architecte urbaniste, "c’est-à-dire que quand on crée un bâtiment à Orléans, on doit conserver des îlots urbains sur lesquels il n’est pas possible de construire".
"On ne s'en rend pas compte, mais quand on prend une ville comme Orléans il y a énormément d’espaces verts en intra-muros", pointe l'architecte. Dans un rapport publié sur le site internet de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement en 2019, Orléans est crédité de 15 % d'espace arboré, contre 12 % à Tours.
Au revoir le béton
Dans des cours d'école tourangelles, le béton est supprimé au profit d'un revêtement qui est perméable à l'eau, pour pouvoir la rendre plus tard et là aussi, ajouter de l'humidité.
Sur les parkings des hypermarchés aussi, le béton disparaît et des parcelles d'herbes s'intercalent entre les places. C'est ce qu'entament les Atlantes à Saint-Pierre-des-Corps par exemple.
Des initiatives qui ne sont pas réservées qu'aux grandes villes, rappelle Pascale Larmande. Comme dans la commune de Marçais, à peine 300 habitants : "qui a créé des zones de vergers autour du village" détaille l'animatrice, expliquant que des ceintures de fraîcheur apparaissent ainsi, pour permettre à ceux qui ont le plus chaud de s'y réfugier.
"Ce sont des démarches qu’il faut porter" insiste-t-elle, "le changement climatique est déjà présent et il va s’intensifier". A Orléans, la température moyenne a augmenté de presque 2 degrés depuis 1950.