Plusieurs changements, ayant un effet sur le porte-monnaie des Français, sont à noter ce 1er août 2023. France 3 vous résume ce que vous devez savoir.
Comme tout premier jour du mois, ce 1er août 2023 voit débarquer son lot de (plus ou moins) petits changements pour les démarches et le porte-monnaie des Français. Entre hausse de l'électricité, versement de l'allocation de rentrée scolaire et taux des livrets d'épargne, France 3 vous résume ce ce qui va changer dès ce mardi.
Le ticket de caisse imprimé
Après deux sursis pour cause de valse des prix dans les magasins, la fin de l'impression systématique du ticket de caisse et du reçu de carte bancaire, versions papier, entre en vigueur le 1er août, malgré une inflation encore élevée. Une mesure faisant partie de la loi du 10 février 2020, relative à la lutte contre le gaspillage.
Cependant, la facturette ne disparaît pas pour autant : les clients qui le souhaitent pourront toujours demander son impression, pour lever un doute sur un prix par exemple. Et dans certains cas (restaurant, hôtel, coiffeur, garagiste, etc.), l'impression reste même obligatoire.
Les tarifs réglementés de l'électricité
Les consommateurs feront face à une nouvelle augmentation des tarifs réglementés de l'électricité à partir du 1er août, à hauteur de 10% . En cause : la décision du gouvernement de réduire la portée du bouclier tarifaire sur les prix de l'énergie.
Avec cette nouvelle augmentation, le bouclier ne couvrira plus qu'un tiers de la facture des consommateurs (en moyenne 37% contre 43% auparavant). Les tarifs avaient déjà subi une agmentation de 15% en février 2023, et de 4% en février 2022.
Cette nouvelle hausse, qui s'appliquera aux ménages et aux petites entreprises, traduit la volonté du gouvernement de desserrer la pression sur les finances publiques. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a ainsi expliqué en juin vouloir dégager "au moins 10 milliards d'euros d'économies" pour réduire l'endettement du pays.
Depuis 2021, le tarif réglementé, dont dépendent quelque 23 millions d'abonnés à l'électricité (sur 34 millions), aura donc augmenté de 31%. Le 13 juillet, l'alors ministre des Comptes publics Gabriel Attal annonçait la fin progressive du bouclier tarifaire d'ici à la fin de l'année 2024.
Le plafond du Livret d'épargne populaire
Le plafond du Livret d'épargne populaire (LEP), réservé aux ménages les plus modestes, passe de 7 700 euros à 10 000 euros. Son taux d'intérêt va légèrement baisser pour atteindre 6%, contre 6,1% précédemment.
Quant au Livret A, son taux est maintenu à 3% malgré la hausse préconisée par la formule de son calcul, qui l'aurait fixé à 4,1%. Les autorités ayant décidé de ne pas le revaloriser au 1er août.
La décision "vise à pleinement intégrer les deux fonctions de l'épargne réglementée : protéger l'épargne populaire et financer de façon très importante l'économie française", arguait François Villeroy de Galhau auprès de l'AFP. Les organismes de logement social, dont les remboursements de prêts suivent le taux du Livret A, sont en première ligne : "un pour cent de taux du Livret A en plus aurait représenté 32 000 logements sociaux en moins, un tiers de la production annuelle", poursuivait le gouverneur le 18 juillet. Le maintien du taux arrange aussi évidemment les banques qui conservent et rémunèrent 40,5% des Livrets A et des LDDS.
Sur les six prochains mois, fixer le taux à 3% plutôt qu'à 4,1%, prive les épargnants de 2,8 milliards d'euros d'intérêts.
Les taux d'usure des prêts immobiliers
Comme chaque mois, la banque de France a publié les nouveaux taux d'usure (le taux maximum légal) appliqués aux prêts immobiliers. Et ces taux n'en finissent pas d'augmenter, passant au-dessus de la barre symbolique des 5% pour les prêts d'une durée de 10 ans ou plus (5,12% pour les prêts de 10 à 20 ans, 5,33% pour les prêts de 20 ans ou plus). Soit une hausse de 0,6% depuis juin.
Double conséquence : les banques devraient se montrer plus promptes à accorder des prêts immobiliers. Mais la capacité d'emprunt, à mensualités égales, baisse pour les consommateurs.
L'allocation de rentrée scolaire
L'allocation de rentrée scolaire (ARS), en hausse cette année, sera versée à partir du 1er août à Mayotte et à la Réunion, puis le 16 août en métropole, Guyane, Martinique et Guadeloupe.
L'ARS, conditionnée aux ressources du foyer, s'adresse aux familles ayant des enfants de 6 à 18 ans, scolarisés dans un établissement public ou privé, en apprentissage ou pris en charge dans un établissement d'accueil spécialisé. Elle est destinée à aider à l'achat des fournitures scolaires, matériel, vêtements, etc.
Compris entre 398,09 et 434,61 euros selon l'âge de l'enfant, les montants de l'ARS ont été revalorisés de 5,6% par rapport à ceux versés avant la rentrée 2022.