Peu de femmes maires, une parité loin d'être atteinte dans la majorité des conseils municipaux... Les chiffres sur l'implication des femmes dans la vie politique de la région Centre-Val de Loire ne sont pas glorieux mais restent supérieurs à la moyenne française, selon une publication de l'Insee.
De bons efforts mais peut mieux faire. C’est, en substance, ce qui ressort d’un rapport de l’Insee sur les femmes dans la vie politique de la Région Centre-Val de Loire. "Vingt ans après l’inscription dans la Constitution française du principe d’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux, quatre conseillers municipaux sur dix sont des femmes en Centre-Val de Loire", constate l’Insee. La parité n’est donc pas atteinte. On en est même très loin si on considère le nombre de femmes maires : elles ne sont que 350 sur les … 1 800 communes de la Région. Soit près de 20% des sièges de maires. C’est bien au dessus de la moyenne française – 16,7% – mais ça reste faiblard. "Les postes clés de la vie démocratique restent masculins", note laconiquement Sophie Goupil, l’auteur du rapport de l’Insee.
Une tendance qui s’accentue dramatiquement dans les grandes villes. Les édiles féminines tombent sous la barre des 15% dès qu’on arrive dans des communes de plus de 1 000 habitants. Toujours un poil au dessus de la moyenne nationale (à peine plus de 14%) mais là non plus, pas de quoi pavoiser. "Le pouvoir politique [est] toujours genré", constate l’auteur du rapport. "Au dernier scrutin de 2014, ajoute-t-elle, seules trois femmes ont été élues maires dans l’une des 35 communes de la région dépassant les 10 000 habitants (Fleury-lès-Aubray, Saran et Saint-Pierre-des-Corps)". Eloquent.
Des conseils municipaux plus féminisés
Pour autant, au regard de la moyenne nationale, les femmes du Centre-Val de Loire ont davantage investi les conseils municipaux des communes de moins de 1000 habitants que dans le reste de la France : elles sont en tout 5 300, soit 37% des élus locaux, contre 34,5% pour l’ensemble du territoire français. L’Indre-et-Loire et le Cher ont les "petits" conseils municipaux les plus féminins avec, pour ces deux départements, 39,3% d’élues locales. Un taux qui reste plus de 10 points sous le seuil de parité (auquel ne sont pas soumis les conseils municipaux villages de moins de 1 000 habitants) : ce n’est pas franchement glorieux.
Les chiffres s’en approchent sensiblement quand on considère les données relatives aux conseils municipaux des villes de plus de 1 000 habitants, où près de 47% des conseillers municipaux sont des conseillères et où les adjointes atteignent les 48,5%. Encore un petit effort et on y est! D’autant que le rapport se termine sur une note d’espoir : la parité est presque atteinte chez les élus de moins de 40 ans (bien les jeunes élus soient encore peu nombreux dans les conseils municipaux).