Dans un communiqué, Alpine annonce se tourner vers l’allemand Mercedes pour motoriser ses futurs voitures de course. Une annonce qui met fin aux moteurs conçus par le constructeur français Renault. Si l’annonce questionne l’avenir de l’usine à Viry-Châtillon (Essonne), lieu où son créés les moteurs Renault, elle a aussi des répercussions à Aubigny-sur-Nère et l’usine Mecachrome.
C’est un coup de poignard au cœur de l’été. Un divorce acté sans aucun signe visible ou sous-entendu perçu par les salariés de Mecachrome du côté d’Aubigny-sur-Nère (Cher). Après quatre saisons en F1, et une victoire seulement, lors du Grand Prix de Hongrie en 2021, Alpine décide donc de délaisser le moteur Renault pour Mercedes à partir de 2025. Une décision qui bouleverse l’avenir de l’usine de Viry-Châtillon (Essonne) mais pas seulement. Dans l’ombre un travail essentiel d’usinage des pièces, de fabrication, de montage ou encore de banc d’essai est réalisé dans l’usine Mecachrome d’Aubigny-sur-Nère (Cher). Sur les presque 500 salariés, entre 80 à 100 salariés travaillent pour la marque Alpine. Aujourd’hui leur avenir reste en suspens, comme nous l’explique le représentant FO, Stéphane Carre.
C’est une catastrophe. Nous ne savons pas encore comment la direction de Mecachrome va réagir, néanmoins nous allons perdre un grand savoir-faire. Notamment pour les salariés au niveau du montage et banc d’essai. Ce sont des passionnés de sport automobiles, ils vont partir.
Stéphane Carre, Délégué syndical FO Mécachrome
Selon ce représentant FO, cette annonce pourrait impacter un nombre plus important d’emplois, « entre 1000 et 1500 salariés, au total, il faut considérer tous les sous-traitants que nous avons ! ».
Une présence historique à Aubigny-sur-Nère
Crée en 1962, l’usine d’Aubigny-sur-Nère travaille pour la Formule 1 depuis 1977. Aujourd'hui en 2024, Alpine représente près de 15% du chiffre d’affaires de l’usine. Pour autant l’essentiel de l’activité se porte sur l’aéronautique, le spatial et la défense. Mecachrome fabrique des pièces de moteurs d’avions pour les grands donneurs d’ordre de l’aéronautique comme Airbus, ou encore des pièces essentielles pour les réservoirs de la dernière fusée Ariane 6.
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Concernant l'avenir immédiat, une inconnue demeure, quid de la prochaine édition des 24h du Mans ? Si l’annonce d’Alpine concernant le changement de moteur évoque 2025, le contrat actuel court jusqu’en 2026. Or, à Aubigny-sur-Nère les salariés sont déjà au travail pour la prochaine édition des 24h du Mans. Des questions qui seront sûrement au cœur des discussions, lors d’un CSE exceptionnel qui aura lieu mardi 30 juillet en présence notamment de Christian Cornille, PDG de Mecachrome.
