Les agriculteurs sinistrés du Cher ont rencontré le maire de Vierzon, celui de Méreau et un représentant du conseil départemental, ce samedi, afin de trouver des solutions viables et éviter, à l’avenir, les conséquences de pareilles catastrophes.
Un fond national géré par l’État qui pourrait permettre de parer à des évènements aussi exceptionnels et dramatiques pour les récoltes que l’ont été les inondations du début du mois de juin.
Voilà ce que sont venus réclamer les agriculteurs sinistrés du Cher aux élus qui avaient fait le déplacement à Méreau. Parmi eux, Nicolas Sanson, député-maire de Vierzon, Alain Mornay, le maire de Méreau ainsi qu’un représentant du conseil départemental.
Car pour beaucoup, les inondations du début du mois de juin ne sont pas qu’un mauvais souvenir. Comme pour ces agriculteurs.
Récoltes détruites
Dans les vallées de Yèvre et de l’Arnon, les terrains ont été parfois noyés sous un mètre d’eau. Et les récoltes, qui s’annonçaient prometteuses à la fin du mois de mai, sont détruites.Les céréales n’ont pas pu croître correctement. Le tiers de la production qui peut être récolté sera vendu avec une qualité médiocre. Sans même parler du fourrage imbibé d’eau et qui n’est de ce fait plus récoltable. Et quand il l’est, les vaches ne veulent même plus les manger. Ce qui a des conséquences considérables pour les agriculteurs qui produisaient, avant ces inondations, 95% des aliments consacrés à leurs bêtes et qui vont donc devoir acheter des compléments alimentaires.
Un état de calamité agricole qui ne devrait pas suffire
Alors certes, l’état de catastrophe naturelle a bien été reconnu, la calamité agricole aussi, mais les fonds ne devraient pas suffire à couvrir tous les dégâts, selon les agriculteurs. Surtout que nombre d’entre eux ne sont pas assurés.Ce fond national, où les agriculteurs mettraient eux-mêmes de côté une somme qui pourrait être utilisée en cas de catastrophe comparable, le tout géré par l’État, pourrait être une solution à l’avenir pour faire face à ce type d’évènement.
Une demande qui devrait être au cœur de la question que Nicolas Sansu posera à l’Assemblée nationale le 13 juillet prochain.
Le reportage de Juliette Roché