Le mari de la reine Elizabeth II, Philip Mountbatten, est mort ce vendredi 9 avril à l'âge de 99 ans. Dans l'ancienne ville écossaisse d'Aubigny-sur-Nère (Cher), les habitants pleurent aussi le duc d'Edimbourg.
La famille royale britannique n'est pas la seule en deuil après la mort ce vendredi 9 avril du prince Philip, à l'âge de 99 ans, au château de Windsor. En plein Berry, les habitants d'Aubigny-sur-Nère perdent eux aussi un membre de leur famille. "J'ai grandi avec la famille royale. Mon père m'a beaucoup parlé du duc d'Edimbourg. Il me disait toujours qu'il lui suffisait d'un regard, d'une poignée de main ou de quelques mots pour regarder les gens dans leur cœur, pour pénétrer leurs âmes. Ce n'est pas donné à tout le monde", raconte Robert Amyot Mackinnon, représentant du clan écossais Mackinnon en Europe.
Hommage au Prince Philip ? 41 coups de canon ont retenti à 12h à travers tout le Royaume-Uni, à la Tour de Londres, au château d'Edimbourg ou depuis les navires de Royal Navy où il a servi pendant la Seconde Guerre Mondiale. #PrincePhilip pic.twitter.com/4TLb4A7IFp
— France TV Londres (@France2londres) April 10, 2021
Un bout d'Ecosse dans le Berry
Il faut dire que cette petite ville du Cher est profondément liée à l'Ecosse et donc à l'époux de la reine Elizabeth II. En 1423, en pleine guerre de Cent Ans, le roi de France Charles VII offre le duché d'Aubigny à John Stuart de Darnley, prestigieux chef de l'armée écossaise, venu au nom de la Auld Alliance combattre les Anglais aux côtés de Jeanne d'Arc. La ville restera écossaise pendant quatre siècles avant d'être rendue à la France au XVIIe siècle.
Dans la «Cité des Stuarts», on porte fièrement le kilt et on joue de la cornemuse bourbonnaise-berrichonne. Et depuis vingt-cinq ans, la cité, fière de ses racines, organise de spectaculaires fêtes franco-écossaises autour du 14 juillet.
"C'est une page qui se tourne"
"C'est une perte pour le monde des porteurs de kilt et pour les représentants des clans écossais en France [...] parce qu'il faut savoir que le prince Philip était le chef de tous les chefs de clans écossais", déplore Robert Amyot Mackinnon. "Même s'il a bien profité de la vie je suis triste, c'était quelqu'un de pétillant", regrette une habitante. "Nous sommes très liés à l'Ecosse alors c'est forcément émouvant. C'est quelqu'un qui a marqué son siècle, on sent bien que c'est une page qui se tourne", conclut un Albinien.