Les postiers d’Aubigny-sur-Nère dans le Cher sont toujours en grève. Avec un salaire minimum de 500 euros par mois, comment parviennent-ils à vivre? Nous leur avons posé la question.
Depuis le 15 juin dernier, une dizaine de postiers s’oppose au regroupement de plusieurs centres. La nouvelle plateforme de distribution de courrier serait basée à Aubigny. Elle regrouperait les autres centres de distribution des cantons de Vailly-sur-Sauldre, La Chapelle-d'Angillon et Argent-sur-Sauldre.
Autre point de litige : la pause méridienne. La direction demande à ses facteurs de stopper leur activité pendant quarante-cinq minutes ou une heure, chaque midi. Les postiers eux préfèrent terminer leur travail avant de faire une pause.
Près de trois mois de grève, comment les salariés font-il pour vivre ?
En attendant la résolution du conflit la poste verse un salaire minimum de 500 euros par mois aux salariés grévistes. Tous les salariés sont unanimes : « Ils tiennent grâce à la solidarité ». Certains expliquent : « c'est grâce aux gens, à la famille et aux syndicats qui nous soutiennent. Les gens nous apportent de la nourriture et nous donnent de l’argent ».Un autre salarié déclare : « On est tous ensemble, personne ne va lâcher, ce n’est pas une question d’argent, c’est une question de principe, on pense à nos vies futures ». Pour l’heure, aucun accord n’a été trouvé. Le bras de fer entre les salariés et la direction continue.