L'auteur présumé de six incendies sur des exploitations agricoles entre le 9 et le 12 février a été mis en examen par un juge d'instruction. Également adjoint au maire de Charenton-du-Cher, il aurait agi par vengeance.
L'auteur présumé de six incendies sur des exploitations agricoles a été mis en examen mardi 18 février par le juge d'instruction de Bourges, pour destruction de bien par incendie ou moyen dangereux pour les personnes. Il encourt une peine maximale de dix ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.
Préjudice estimé à plus d'un million d'euros
Cet agriculteur est soupçonné d'avoir volontairement provoqué six incendies sur les communes de Charenton-du-Cher et Vernais entre le 9 et le 12 février. Plusieurs hangars ont été emportés par les flammes, ainsi que du fourrage, des semences et du matériel agricole (moissonneuses-batteuses, panneaux photovoltaïques), pour un préjudice estimé à 1,6 millions d'euros.
"Quelqu'un de gentil, convivial, sincère"
L'enquête, confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Saint-Amand-Montrond, avait permis d'identifier cet homme de 53 ans, qui a été placé en garde à vue ce lundi 17 février, où il a reconnu les faits.L'incendiaire présumé était engagé depuis plusieurs mandats auprès de la mairie de Charenton-du-Cher, en tant qu'adjoint, et il figurait sur la liste qui se représentera en mars prochain. Son nom a depuis été retiré.On a été surpris parce que c'était quelqu'un de gentil, convivial, sincère, s'étonne Joël Durin, premier adjoint au maire de Charenton. Aucun élément ne pouvait laisser penser qu'il était en dépression et il assurait son travail d'adjoint.
Motifs difficiles à déterminer
S'il reste pour l'heure difficle de déterminer ses motifs exacts, "les premières explications laissent à penser qu'il aurait agi par vengeance à l'encontre de certains de ses voisins ou collègues", rapporte Joël Garrigue, Procureur de la République auprès du tribunal de grandes instances de Bourges.Depuis, un expert en assurance est venu visiter les différents sinistres mais il faudra attendre un peu de temps pour obtenir les résultats. "C'est malheureux, soupire Joël Durin, parce que les agriculteurs, ils ne sont jamais remboursés à 100 % de leur matériel."Il est passé nous voir pour nous accompagner lors du feu, se souvient Jean-Jacques Faucon, deux fois victime de l'incendiaire. Il est resté deux heures à la maison discuter avec nous et me donner quelques conseils. Jamais je n'aurais pensé qu'il puisse faire ça.