La compétition internationale réunit jusqu'à dimanche 140 cavaliers de prestige, originaires de quinze pays différents, et 165 chevaux.
Depuis douze ans, Lignières est le théâtre d'une compétition sportive de haut niveau : les meilleurs cavaliers mondiaux s'y retrouvent chaque automne pour le Concours Complet International (CCI), un concours de prestige sur quatre jours.
Une fois encore, il y en aura pour tous les goûts et pour tous les niveaux : car dans le Cher, on réunit à la fois des épreuves de difficulté 2 étoiles, 3 étoiles et 4 étoiles (le CCI 5 étoiles correspondant au niveau "élite").
"Nous sommes très fiers d'accueillir ces concours internationaux dans notre village de 1700 habitants", se félicite Emmanuel Lagarde, directeur de l'événement. "Nous sommes l'un des rares endroits en France à organiser cette compétition et c'est l'occasion de faire découvrir notre région."
Cette année toutefois, l'évènement se déroule en petit comité : 140 cavaliers de 15 nations différentes ont fait le déplacement contre 250 en 2019.
Pour le bon déroulement de l'événement, l'accès à l'hippodrome est limité à 5000 personnes par jour et le port du masque est obligatoire sur l'ensemble du site.Nous avons eu quelques soucis de désistements et d'inscriptions de dernière minute liés à l'épidémie. C'est le cas par exemple pour les Belges, pour qui la France est classée "rouge", et pour les cavaliers et juges qui ont été cas contacts ces derniers jours.
En route vers les Jeux Olympiques de Tokyo
Malgré ces quelques aléas dûs à l'épidémie, la compétition s'annonce une nouvelle fois très intense. Les jeudi et vendredi sont consacrés au dressage, le samedi et le dimanche au cross et au saut d'obstacle.
Pour les cavaliers qui concourent en CCI 4 étoiles, ces épreuves sont presque routinières : ces derniers mois, ils ont enchaîné trois compétitions dans leur catégorie aux quatre coins de l'Europe et ont donc accumulé des points. Ce quatrième et dernier concours à Lignières pourrait donc déterminer leur sélection (ou re-sélection) aux Jeux Olympiques d'été de Tokyo, initialement prévus en 2020.
"Des binômes cavalier-cheval avaient déjà été qualifiés l'année dernière. Mais comme les JO ont été décalés à 2021, cela remet en question les sélections : certains chevaux jugés mûrs à l'époque ne sont plus aussi performants aujourd'hui. Cette année donc, on teste de nouveau les cavaliers et les chevaux pour avoir le meilleur pôle d'athlètes possible à Tokyo", développe Emmanuel Lagarde.
Rien n'est encore joué donc et le match s'annonce serré. Mais l'organisateur l'assure : quelle qu'en soit l'issue, "un tel événement, ce n'est que du plaisir".