A côté des grosses affiches, le festival propose des soirées alternatives mettant à l’honneur des groupes indépendants. Ainsi, le label Born Bad Records, adepte de l’autoproduction, a pu présenter ses artistes comme Cheveu ou Frustration.
En ce jeudi 20 avril, nous sommes bien loin des grosses scènes et du village du Printemps de Bourges, bienvenue au Nadir, un lieu où se produisent à l’année des artistes alternatifs. Parfait pour accueillir les concerts du jour, une sélection d’artistes du label parisien Born Bad, qui fête ses 10 ans.
Pas de compromis, pas de subventions, un financement autonome, c’est la ligne directrice de ces disques, sélectionnés et produits par l’emblématique « JB »
Au programme du jour : Cannibale , Orval Carlos Sibelius, Cheveu et Frustration, des groupes habituellement sous les radars du rock grand public.
« C’est plaisant de jouer ici » reconnait David du groupe Cheveu. « Nous travaillons chez nous avec peu de moyens, en autoproduction totale et c’est intéressant d’être adoubés par un grand festival comme le printemps de Bourges » Sur scène, les trois musiciens produisent un concert déjanté, dans un style qualifié de « weird punk », punk étrange, qui emprunte aussi aux musiques électroniques.
Le rock indépendant a de beaux jours devant lui
Pour finir la soirée, Frustration monte sur la scène du Nadir. C’est le premier groupe à avoir sorti un album chez le label Born Bad. Les cinq membres électrisent le public. Les titres s’enchainent dans un esprit rock sombre, puissant, faisant penser aux meilleures heures de Joy Division.
«C’est la deuxième fois que je viens au Printemps de Bourges » raconte, amusé, Fabrice le chanteur du groupe. « La première fois c’était en 1986, en spectateur, pour voir le groupe The Cramps. Je faisais l’armée et j’avais pris du trou pour être venu ! »
L’ambiance de Frustration nous plonge en effet parfois trente ans en arrière… « Nous assumons nos influences punk anglaises des années 70-80 » reconnait Fabrice le chanteur du groupe. « Nous apprécions plein de styles différents et ne nous posons aucune question, à l’image de la philosophie du label. Nous n’avons aucune pression pour sortir nos disques, c’est la liberté totale et c’est très bien comme ça ! »
La liberté, un beau programme. Décidément, le rock indépendant n’est pas près de mourir.
A suivre dans notre édition du 19-20