Renaud était en ouverture du 41ème Printemps de Bourges hier soir sur la scène du W. Une salle presque remplie pour acclamer celui qui est devenu un monument de la chanson française. Indestructible.
C’est un monstre sacré, toujours vivant, qui entre sur la scène du W.
Renaud peine à marcher, sa main accrochée au micro, tremble parfois et sa voix déraille souvent dans les graves. Mais le chanteur de 63 ans s’accroche à la scène. Son concert va durer 2 heures et demi, deux longues heures pendant lesquelles il sera encouragé et comme porté par le public. Un public qui lui est resté fidèle.
Fidèle du festival
Un retour très attendu : Renaud est un fidèle du festival depuis 40 ans. Il était déjà là en 1978 ! Depuis, il a été programmé 7 fois. Sa dernière apparition au Printemps de Bourges date de 2007. Il était aussi venu en 1996 pour chanter Brassens.Economie d’énergie
Croisé par hasard dans les loges avant son concert, le chanteur était au calme, en mode "économie d’énergie". Il a refusé toutes les demandes d’interviews.Sur scène, il enchaîne tous ses tubes : Gérard Lambert, Dans mon HLM, la Téloche, Mistral Gagnant, C’est pas l’homme qui prend la mer… Et des titres plus récents : J’ai embrassé un flic, hommage à ses amis de Charlie Hebdo.
Oreilles écorchées
Mais pour Lola ou Manhattan Kaboul, certains fans sortent du W. Rhinopharyngite ou pas, les faussetés de la voix sont trop difficiles à supporter et écorchent les oreilles des puristes… Dehors, un stand de tee-shirts à son effigie reste désespérément vide malgré une citation de ses chansons : "J’aime la vie et les coquillettes".Hypnotisés par leur idole
Les autres sont hypnotisés par leur idole de jeunesse et reprennent les refrains en cœur.Il règne une atmosphère de nostalgie portée par ces paroles et ces mélodies qui ont traversé les modes. Tous ont bien sûr remarqué que le chanteur peinait à donner de la voix. Mais ils lui pardonnent, trop heureux de son retour inespéré ! Pour ce Phénix Tour, Renaud a prouvé qu’il pouvait renaître et surtout ne jamais… "laisser béton".
Et comme dirait Renaud :
Sur Internet, y a 90% de connneries, le reste c'est des bêtises
Sur la scène du W, Renaud interprète "C'est pas l'homme qui prend la mer , c'est la mer qui prend l'eau"
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©Printemps de Bourges