Des professionnels du voyage ont fait le déplacement pour le premier Salon du voyage de Bourges, qui se tient du 1er au 2 février au Palais d'Auron. L'occasion de faire un état des lieux du secteur.
Ils sont une cinquantaine d'exposants à s'être donné rendez-vous ces 1er et 2 février à Bourges. Dans le Palais d'Auron, offices de tourisme et tour-opérateurs étrangers sont rassemblés pour vanter les atouts de leurs destinations de vacances aux particuliers présents sur place.
A la manoeuvre de ce tout premier Salon du voyage, Martine Joubert. Propriétaire avec son mari de 4 agences de voyage dans le Cher et l'Indre, elle souhaitait, par l'intermédiaire de cet événement, faire connaître ses activités.
"On avait pré-estimé le nombre de visiteurs à 2000 sur l'ensemble du week-end. Mais rien que samedi, 1700 personnes ont fait le déplacement", se félicite-t-elle.
Le Salon fermera ses portes ce 2 février à 18 heures et se clôturera par une tombola, avec voyage à la clé.
Comment se porte le secteur ?
Avec l'émergence des sites de réservation de voyage sur Internet, on aurait pu penser que les agences de voyage traditionnelles n'allaient pas survivre. Pourtant, le secteur ne se porte pas si mal.
Selon une étude de l'Insee, publiée en janvier 2019, les quelques 4800 agences de voyages et voyagistes existants en France réalisaient en 2016 près de 12 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
Si leur activité a connu un coup dur entre 2008 et 2011, au moment de la crise économique, elle est finalement bien repartie en 2012 et continue sa croissance.
Bien sûr, nous avons ressenti la concurrence d'Internet", poursuit Martine Joubert. "Mais nous avons toujours des clients car le voyage se démocratise et, en tant qu'agence de voyage, nous garantissons la qualité et le conseil que l'on ne retrouve pas toujours sur le web.
Et lorsqu'on aborde avec elle la faillite du groupe britannique Thomas Cook et le rapatriement de 10 000 touristes français en septembre 2019, la gérante de Joubert Evasion contre-attaque : "Justement, en passant par une agence de voyage, les clients ont la garantie d'être rapatriés en cas de problème. Pour Thomas Cook, personne n'a été laissé sur la touche."
Martine Joubert reconnait toutefois que le voyage organisé attire surtout un certain type de clientèle. "Les profils sont variés, mais il est vrai que nous avons beaucoup de clients âgés, qui ont souvent plus de temps pour voyager."
Qu'en est-il des voyages en Chine ?
Depuis le début de l'épidémie de coronavirus, l'organisation de voyages vers la Chine a été bousculée. Le 27 janvier dernier, le syndicat des tour-opérateurs français a fortement conseillé aux professionnels du secteur de suspendre les séjours dans le pays jusqu'au 21 février.
Dans le cas de Martine Joubert, le coronavirus a eu peu d'impact sur son activité. "Ce n'est pas forcément notre pays-cible", commente-t-elle. "Et puis, si les gens veulent absolument partir en Asie, ils auront tendance à se reporter sur un pays voisin."