L'agglomération de Bourges lance un ambitieux plan de refonte de son système de transports. Il prévoit notamment l'installation de bus à haut niveau de service (BHNS). Quelle différence ? Quel impact sur les usagers des transports ? France 3 vous répond.
Attention, Bourges se transforme ! L'agglomération et son prestataire, AggloBus, ont mis sur pied un ambitieux projet de réorganisation et de modernisation du réseau de transports en commun qui cadrille la ville. Le plan comprend la création d'un pôle d'échange multimodal sur le site de la gare de Bourges, une nouvelle navette électrique pour traverser le centre-ville. Aussi au programme : la création d'un réseau de bus à haut niveau de service (BHNS) sur les lignes structurantes A, B, C et 2.
Le dispositif existe déjà à Tours. A Bourges, cette dernière idée avait déjà été lancée par l'opposition communiste en 2014, puis remise sur le devant de la scène en 2017 par l'ancien maire Pascal Blanc. Selon France Bleu Berry, 40 millions d"euros vont être investis dans un premier temps pour la mise en place de ces bus à haut niveau de service.
Plus rapide, plus souvent : qu'est-ce qu'un bus à haut niveau de service ?
L'appellation ne désigne en réalité pas tant le véhicule que le trajet qu'il va emprunter. Le BHNS est un bus qui dispose de voies entièrement ou presque entièrement réservées, et sans obstacles. Il est par exemple prioritaire au niveau des feux tricolores, et les carrefours sont aménagés pour lui faciliter le passage. Il n'y a pas de projet-type : le BHNS est un système, c'est à chaque ville d'adapter ses voies et son réseau de transports.
Cette fluidité permet au BHNS de faire les trajets bien plus rapidement, et d'augmenter ainsi la fréquence de passage. En moyenne, un bus devrait passer toutes les 6 minutes au moins aux heures de pointe, toutes les 15 minutes maximum lors des heures creuses. Une manière de rendre les transports en communs vraiment compétitifs par rapport à votre voiture, et appuyer une démarche écologique. Le recours au système BHNS est d'ailleurs fortement encouragé par le Cerema, le centre national d'études et d'expertise compétent notamment sur la mobilité et l'environnement.
Le projet s'inscrit aussi dans une démarche d'attractivité : un réseau de transport fluide est un élément déterminant, pour les habitants comme pour les touristes.
Transports publics : difficile de faire revenir les usagers. Via @LesEchoshttps://t.co/GrQYQDv0CS
— Mobilités magazine (@Mobilitesmag) June 8, 2021