En début d'après-midi, lundi 22 juin, un défaut électrique a provoqué l'arrêt automatique de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire, dans le Cher. On me connait pas encore la cause de l'incident, mais EDF assure qu'il n'y a pas d'impact sur l'environnement
Lundi 22 juin, un "défaut électrique" a provoqué l'arrêt automatique de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire, dans le Cher. L'incident aurait provoqué la fermeture des vannes d'alimentation en eau des générateurs de vapeur sur le réacteur numéro 2.
La centrale nucléaire à l'arrêt jusqu'à nouvel ordre
Dans un communiqué, EDF précise que cet incident n'a pas de conséquences sur l'environnement :
"Cet arrêt n'a pas eu d’impact sur la sûreté des installations ni sur l'environnement (...). Les équipes de la centrale analysent l’événement pour identifier l’origine du défaut électrique et redémarrer l’unité de production n°2 en toute sûreté et dans les meilleurs délais".
Toujours selon EDF : "L’arrêt automatique de l’unité n°2 n’a pas d’impact sur l’approvisionnement en électricité, piloté par RTE".
L'Autorité de Sûreté Nucléaire devra déterminer la gravité du problème
Le règlement impose à EDF de signaler l'événement sous 48 heures aux autorités dont l'ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire), chargée de contrôler les activités nucléaires civiles en France.
"L'arrêt automatique d'un réacteur est considéré comme un événement significatif, c'est-à-dire un incident qui a un importance réelle, explique Alexandre Houlé, chef de division de l'ASN à Orléans (Loiret). EDF doit donc nous le signaler. L'ASN devra ensuite analyser l'origine de l'incident et déterminer s'il faut redémarrer ou non la centrale. Tout dépend de la gravité du problème".
Depuis le 6 juin, le réacteur numéro 2 est en arrêt pour sa troisième visite décennale et le renouvellement d’une partie du combustible.
La surveillance renforcée de Belleville-sur-Loire levée en janvier 2020
Cet incident intervient alors que la surveillance renforcée de la centrale nucléaire de Belleville a été levée en janvier 2020.
Entre 2017 et 2020, l’Agence de Sûreté Nucléaire a effectué un bon nombre d'inspections de surveillance, dont quarante trois jours en 2019, "la conduite des installations et la gestion de certains écarts posant problème". En janvier 2020, au vu des améliorations effectuées, l’ASN avait levé cette surveillance, mais avait demandé à ce que le niveau d’exigence soit maintenu.
"Ce genre d'évévement ponctuel comme lundi arrive fréquemment. Ce n'est pas pour autant que nous allons rétablir la surveillance renforcée", ajoute Alexandre Houlé.