La colère des éleveurs et des agriculteurs du Cher

Comme partout en France et en région Centre-Val de Loire, les agriculteurs se mobilisent. Ils protestent contre la baisse des prix de vente de leur production. Exemple à Saint-Amand-Montrond dans le Cher.

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Dès 9 heures, ce mercredi matin, ils se rassemblent au Carrefour Market de Saint-Amand-Montrond. 50 agriculteurs et 20 tracteurs ont pris place sur le parking du supermarché.

Les exploitants agricoles déversent des déchets de céréales, du fumier et de la paille. Sur une grande banderole, on peut voir la chaîne des prix : "de l’éleveur au conservateur, avec entre les deux les abattoirs et la grande distribution". Et au final cette question : "Où passe la marge ?".


Une équipe est entrée à l’intérieur du supermarché pour vérifier la provenance de la viande et les prix affichés.

"Tous les intermédiaires sont responsables"


Simon Bransard, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs du Cher (JA18) explique : "Entre le producteur et la vente, il a 8 à 9 euros de différence. Pour nous tous les intermédiaires sont responsables. Aussi bien les abattoirs que la grande distribution" .

Selon, lui, il y a un second problème lui aussi majeur. Il précise : "Les grandes surfaces achètent chaque jour au moins cher. Du coup, elles se tournent vers les produits étrangers".

Résultat aujourd’hui, les agriculteurs et les éleveurs ne vivent plus de leur métier. Simon Bransard explique clairement :

"Les céréales, les producteurs rentrent juste dans leur frais et perçoivent un tout petit salaire; les bovins, ils n’ont pas de salaire; et le lait, ils vendent à perte".


Cette année avec la sécheresse, les volumes de fourrage seront faibles. Il souligne : "il va falloir en acheter. Avec quel argent ? ".

"Le gouvernement agit toujours à court terme. Aucune décision pérenne n’est prise"

Que pensez-vous des réactions du gouvernement et des déclarations du ministre de l’Agriculture Stéphane le Foll ? Le secrétaire général des Jeunes Agriculteurs du Cher (JA18) répond : "le problème c’est que le gouvernement agit toujours à court terme. Aucune décision pérenne n’est prise".

Il souligne : "Aujourd’hui les agriculteurs ne veulent pas vivre de subventions … ils veulent vivre de leur métier ". Il complète : "20 millions débloqués, c’est important certes mais au final cela fait 1.000 euros par exploitant, c’est pratiquement rien".

En fin de matinée, les agriculteurs se rendront sur un autre site. Ils iront au Lidl de Saint-Amand-Montrond.

 

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