A 37 ans il est déjà un vétéran du Tour de France. William Bonnet, né à Saint-Doulchard (Cher) mais de famille vierzonnaise, entame sa 8ème participation.
La 106ème édition du Tour de France prend son départ, ce samedi 6 juillet, de Bruxelles et vous pourrez en suivre toutes les péripéties sur les chaînes et les sites de France Télévisions.
En préambule et puisqu'il n'y a pas d'étape en Centre-Val de Loire cette année, voici le Tour vu par l'un des deux seuls coureurs régionaux engagés dans l'épreuve, avec Julian Alaphilippe originaire de l'extrême sud du Cher (Deceuninck-Quick-Step), le berruyer de l'équipe Groupama-Fdj, William Bonnet.
Il s'est prêté au jeu des questions-réponses sur sa passion pour le cyclisme et particulièrement le Tour de France.
Comment avez-vous découvert le cyclisme ?
Moi je suis de Vierzon, né dans une famille de cyclistes, avec un père et un oncle qui faisaient du vélo en tant qu'amateurs. Voilà comment je suis entré dans leur monde, dès l'âge de 6 ou 7 ans, avec ma première licence à 9 ans et j'ai finalement trouvé ma place dans ce sport, jusqu'à en faire mon métier.
Votre premier souvenir du Tour de France ?
Pour moi le Tour de France c'est Greg Lemond qui gagne deux Tours de France d'affilée en 1989 et 1990, j'avais 7-8 ans. J'étais très admiratif, c'était un coureur avec du style et qui apportait aussi sa bonne humeur dans le peloton. Je me souviens que je partais faire du vélo avec mon frère Samuel (coureur stagiaire chez Cofidis et la Fdj, puis professionnel au CC Nogent sur Oise au début des années 2000) et je m'imaginais toujours que j'étais Lemond, avec la même position sur le vélo et je rêvais de prendre sa place un jour.
Votre première participation au Tour ?
Ma première fois sur le Tour c'est en 2007, avec un départ de Londres et sous le maillot du Crédit Agricole. J'avais les yeux écarquillés en tant que néophyte et j'essayais de tout capter, de profiter à fond de chaque moment. Je me souviens du bruit assourdissant du public anglais au départ du prologue, c'était super.
Votre plus beau jour sur le Tour de France ?
C'est lié à cette première participation sur le Tour. Dès la 4ème étape je me retrouve à rouler pour mon leader, le norvégien Thor Hushovd. C'était le 11 juillet 2007 et l'étape arrivait à Joigny, dans l'Yonne. J'ai tout donné et on a gagné l'étape, enfin Thor a gagné au sprint. C'était une très grosse émotion. Moi j'avais peu de chance d'en gagner une un jour, d'ailleurs ce n'est jamais arrivé et je n'ai pas de regrets car mon boulot a toujours été d'aider les leaders et quand on arrive à les faire passer la ligne en tête c'est une immense joie.
Votre rôle sur le Tour 2019 ?
Comme les 7 éditions précédentes, cette 8ème participation est claire pour moi. Je suis au service de mon leader. Maintenant cela fait 8 années que je suis à la FDJ (Groupama-Fdj) et cette fois on a de grosses ambitions pour notre numéro 1 Thibault Pinot. Il va viser le classement général et c'est à nous, les équipiers, de l'encadrer, de le protéger pendant les 21 étapes, afin de lui permettre d'être au contact des favoris au moment où le podium du Tour va se jouer. A ce moment là moi je regarderais la bagarre de l'arrière, en espérant que notre leader puisse avoir les jambes pour aller au bout.
Et puis ce sera peut-être mon dernier Tour, je ne sais pas encore, j'ai 37 ans alors il ne m'en reste plus beaucoup mais je vais faire mon travail sans y penser et on verra ensuite.