Le projet d'un parc éolien dans le Sancerrois, dans la plaine agricole entre Cosne-sur-Loire et Pouilly-sur-Loire ne faisait pas l'unanimité. Cette décision du conseil d'Etat va peut être apaiser les esprits.
Le Conseil d’Etat vient de rejeter le pourvoi de la Société Parc éolien Nordex 76, qui voulait faire annuler l’arrêt de la Préfète du Cher. En 2019 elle avait refusé l’autorisation d’implantation de six éoliennes et deux postes de livraison sur les communes de Menetou- Râtel et Sens –Beaujeu. Le Conseil d’Etat confirme ainsi l’avis des magistrats de la cour d’appel de Nantes qui avaient en particulier jugé que les photomontages produits par la société Nordex 76, ne permettaient pas de conclure à la bonne intégration du projet éolien dans le paysage existant. Ce qui était le cas du refus initial de la Préfète, qui notait « les incidences du projet sur les paysages environnants, au premier rang desquels le vignoble sancerrois ».
La hauteur prévue des mâts s’élevait à 165 m. Difficiles à intégrer dans un paysage, qu’un projet de classement au patrimoine mondial paysager de l’Unesco rend encore plus sensible, et qui comporte les collines du Sancerrois, le piton de Sancerre où se trouvent les deux communes sur les territoires desquelles était prévu le projet éolien.
Le Conseil d’Etat a estimé que la fourniture par le promoteur de nouveaux photomontages, n’aurait rien changé sur le fond et a donc jugé définitivement que les risques de co-visibilité entre le paysage et les éoliennes sont trop élevés.