Coronavirus : les 250 clubs équestres de la région Centre-Val de Loire auront une aide financière de l'État

Les centres équestres le réclamaient depuis le début du confinement, c'est désormais chose faite : ils pourront bénéficier de l'aide financière du gouvernement octroyée aux parcs zoologiques, aux cirques et aux refuges. En Centre-Val de Loire, 250 clubs pourront y avoir droit.

Le 17 avril dernier, le gouvernement a octroyé un accompagnement financier aux parcs zoologiques, aux cirques et aux refuges à hauteur de 19 millions d'euros, mais rien pour les centres équestres qui eux aussi, même s'ils sont fermés, doivent nourrir leurs chevaux.  

Après les protestations du milieu équestre, mardi 21 avril, Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, Didier Guillaume, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et Roxana Maracineanu, la ministre des Sports, ont annoncé que les centres équestres recevant du public et les poneys clubs qui connaissent des difficultés financières en raison du confinement, pourront également bénéficier de ces mesures. 

Le résultat d'un lobbying acharné du secteur équestre

Pour la Fédération Française d'Equitation qui oeuvrait depuis des semaines pour obtenir cette aide, c'est un début :

"Les démarches commencent à porter leurs fruits, s'exprime le président de la FFE, Serge Lecomte, dans un communiqué. Nos demandes ont retenu l’attention de nos interlocuteurs que nous tenons constamment informés de notre situation.

C’est une première étape mais nous poursuivons sans relâche nos actions pour les poney-clubs et les centres équestres.

En Centre-Val de Loire, on compte 500 clubs équestres dont 250 qui pratiquent l'enseignement et accueillent du public

Pascal Deboudt, président du Comité Régional d'Equitation du Centre-Val de Loire, est aussi co-gérant du Poney Club d'Orléans dans le Loiret qui compte une cinquantaine de poneys. Il est satisfait de cette mesure gouvernementale, mais reste cependant inquiet : "On va pouvoir nourrir nos chevaux, mais ça n'est qu'un pansement. On a en plus constaté que le prix du foin avait doublé. De 100 euros, il est passé à 200 euros par tonne. Je pense que ça va devenir compliqué pour les clubs qui nourrissent leurs chevaux au foin."

L'appel à la solidarité pour mettre les chevaux au pré

Une autre solution pourrait remédier au problème financier : lever les jachères des agriculteurs et y mettre les chevaux. Seulement ces terres non cultivées dépendent de la règlementation de l'Europe et de la Politique Agricole Commune. 

Pascal Deboudt a donc fait appel à la solidarité locale : "Nous avons écrit à tous les maires qui ont des clubs équestres sur leur commune pour qu'ils prêtent, quand ils le peuvent, des champs pour nourrir les chevaux. Quelqu'uns ont répondu à l'appel. On a vu quand même une belle solidarité". 

L'incertitude quant à l'avenir demeure cependant, même si les chevaux et les poneys eux, profitent pleinement de ces vacances prolongées. 
 
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